Pays : USA
Durée : 1h51
Genre : Action
Sortie : 18 août 2017
Réalisateur : David Leitch
Distribution : Charlize Theron, James McAvoy, Sofia Boutella, John Goodman, Toby Jones
Histoire : L'agent Broughton est une des meilleures espionne des services secrets anglais. Envoyée seule à Berlin dans le but de livrer un dossier de la plus haute importance, elle s'associe avec David Percival, le chef de station local, et commence alors un jeu d'espions des plus meurtriers.
Pour son premier film officiel en tant que réalisateur (même s’il a grandement contribué à John Wick), David Leitch a voulu frapper un grand coup. Pour ce faire, cet ancien coordinateur de cascades de blockbusters (Matrix 2 et 3, 300,…) a un atout précieux : Charlize Theron. Devenue l’icône du cinéma d’action actuel par le biais du monstrueusement génial Mad Max : Fury road, la comédienne et sa plastique de rêve offrent une combinaison aussi idéale qu’unique. De quoi marquer durablement la rétine du spectateur si tout ceci est parfaitement emballer. De quoi faire un film atomique !
Durant presque deux heures, Atomic blonde souffle pourtant le chaud et le froid n’arrivant jamais à être le pur film jouissif qu’il aurait dû être. La faute avant tout à un Leitch qui se veut conteur d’une intrigue qui le dépasse bien vite. Jouer dans la cour des espions et ses multiples rebondissements et faux semblants demande une rigueur et une science du récit que le « jeune » cinéaste n’a de toute évidence pas. En choisissant de raconter son histoire sous forme de flash-backs avec d’incessants allers-retours temporels, le réalisateur se complique considérablement la tâche sans parler qu’il laisse ainsi entrevoir que son intrigue tient plus d’une blague carambar que d’un pavé de John Le Carré. Dire qu’on s’ennuie poliment durant les interrogatoires de l’agent Broughton est un doux euphémisme sauf si on est un fan absolu de Toby Jones.
Heureusement, Leitch n’a pas tout faux. D’abord, il a bien compris que la réussite de son film passe par Charlize et le monsieur ne se prive pas pour nous offrir un paquet de plans où l’ex-mannequin nous rappelle pourquoi elle excellait dans son précédent métier. La Theron est une bénédiction pour tous les opérateurs du monde. Même abîmée de partout (car elle en prend des coups dans le film la dame), la comédienne attire l’œil comme personne sur la planète cinématographique actuelle. Alors, quand Leitch nous offre une scène lesbienne absolument gratuite entre la miss et Sofia "La Momie" Boutella, le sourire est sur toutes les mirettes (si, si, c’est possible). Et puis Charlize n’est pas que juste belle, elle n’a pas son pareil pour s’investir à fond – remember son Oscar pour Monster -. Celle qui croit le plus au film et ses personnages sur et hors écran, c’est bien elle. Elle donne tout et notamment lors d’incroyables séquences de combat.
Et c’est bien là que le titre du film prend tout son sens. A l’instar d’un Van Damme dans Bloodsport, on est venu pour ça : voir Charlize castagner et dessouder à tout va la gent masculine. Et sur ce point, Atomic blonde répond plus que présent quand il daigne arrêter les palabres et laisser les corps s’exprimer. Avec en fer de lance, un mémorable et déjà culte (faux) plan séquence de 10 minutes d’une inventivité folle dans sa chorégraphie. Une scène qui mérite presque à elle seule le ticket d’entrée. Et donne même envie de revoir cette blonde-là dans de nouvelles aventures bien plus physiques et spectaculaires.
Publié le 07/08/2017 par Laurent Pécha