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Top 10 des films d'enlèvement d'enfant

À l'occasion de la sortie de Missing, où une jeune mère divorcée se fait kidnapper sa fille, retour sur 10 films marquants du genre.

Les films d'enlèvements constituent un genre à part entière. En choisir juste 10 a relevé du parcours du combattant. En s'appuyant sur la manière dont se déroule l'intrigue de notre film de la semaine, Missing de E. Oni, on a pu éliminer bon nombre de grands films de l'équation. Il fallait tout d'abord que l'enlèvement concerne des enfants (on a fait une exception concernant une ado tant le film était incontournable quand on évoque le sujet). Il fallait aussi que le sujet du film soit essentiellement autour ce drame traumatisant pour les parents (adieu donc à un de nos chouchous de tous les temps, Indiana Jones et le temple maudit). Et il était essentiel que le récit soit vu du côté des victimes et non des kidnappeurs (ce qui élimina à regret Arizona Junior). Avec tous ces critères en tête, on a dû tout de même à regret ne pas sélectionner le bon Ridley Scott, Tout l'argent du monde  ou encore le réussi premier film de Ben Affleck, Gone baby gone sans oublier The Secret de Pascal Laugier.

 

10

La Rançon (1997) de Ron Howard

La Rançon (1997) de Ron Howard

À l’instar de son cinéaste qui a souvent rendu des films efficaces à défaut d’être vraiment mémorables (exception faite du génial Rush), La Rançon est une parfaite entrée en matière dans ce top. Boosté par le charisme immense de Mel Gibson, en père bien décidé à prendre les ravisseurs de son fils à leur propre jeu (il propose la rançon à quiconque permettra l’arrestation des kidnappeurs), le film de Ron Howard se regarde avec ce plaisir éphémère du bon petit divertissement du samedi soir. Même s’il faut le reconnaître, la séquence du message télévisé de Gibson reste encore aujourd’hui dans toutes les mémoires.

 

 

9

Prisoners (2013) de Denis Villeneuve

Prisoners (2013) de Denis Villeneuve

Le film américain qui a ouvert en grand les portes d’Hollywood au canadien Denis Villeneuve. Prolongeant les thèmes toujours aussi sombres de ses premières œuvres, le jeune cinéaste fait de l’enlèvement de ses deux jeunes enfants un thriller moral où le spectateur est constamment obligé de s’interroger sur lui-même. Tout aussi efficace que dérangeant, Prisoners, malgré quelques longueurs que ses formidables comédiens parviennent à compenser, semble prendre de la bouteille à chaque nouvelle vision.  

hugh jackman dans prisoners

 

8

Taken (2008) de Pierre Morel

Taken (2008) de Pierre Morel

L’enfant est ici une ado de 17 ans (Maggie Grace 24 ans au moment du tournage ?!!) mais difficile de ne pas classer le film de Pierre Morel dans notre top tant le récit est tout entier tourné autour de Liam Neeson prêt à tout pour retrouver les kidnappeurs de sa fille. Et quand on dit prêt à tout, on ne mâche pas nos mots puisque ce cher Liam s’impose ici comme l’un des grands héros d’action du nouveau millénaire. Rien ne l’arrête et avec lui les méchants ravisseurs ou leurs complices passent de sales moments pour finir par mourir dans d’atroces souffrances. Film d’action admirablement bien filmé et génialement monté, Taken est l’une des rares productions Besson hautement recommandables. Tout le contraire des suites du film !

liam neeson dans taken 

 

7

La Forêt d’émeraude (1985) de John Boorman

La Forêt d’émeraude (1985) de John Boorman

Avec cette histoire de kidnapping d’enfant par une tribu amazonienne, le réalisateur anglais, John Boorman joue la carte du récit d’aventures initiatiques où l’ombre de Rousseau plane sur un discours des plus écolos. On pourrait trouver cela naïf mais ce serait sans compter la maestria visuelle de l’auteur d’Excalibur qui nous envoûte. Totalement dépaysé, on en ressort obsédé par des images folles et ce n’est pas James Gray et son Lost City of Z qui viendrait nous contredire.

La Forêt d’émeraude (1985) de John Boorman

 

6

L’Homme qui en savait trop (1956) d’Alfred Hitchcock

L’Homme qui en savait trop (1956) d’Alfred Hitchcock

Le niveau est élevé quand le maître du suspense n’apparaît même pas dans la première moitié du top. Pourtant, cet auto remake de L’Homme qui en savait trop de 1934 (avec Peter Lorre) est une des grandes œuvres du cinéaste. Même si on y fait finalement peu référence quand on cite nos films préférés d’Hitchcock. Regorgeant de scènes de suspense redoutable avec en point d’orgue la séquence du concert et ses fameux coups de cymbales, L’Homme qui en savait trop s'offre le luxe de multiplier les tensions entre la recherche d’un enfant enlevé et un meurtre à empêcher, le tout étant bien évidemment lié.

 

5

Entre le ciel et l’enfer (1963) d’Akira Kurosawa

Entre le ciel et l’enfer (1963) d’Akira Kurosawa

Un autre immense maître du cinéma s’est confronté au thème de l’enlèvement d’enfant. Il s’agit d’Akira Kurosawa. Moins reconnu pour ses polars que ses films de samouraïs, le cinéaste nippon prouve avec Entre le ciel et l’enfer qu’il serait bien pertinent de s’y replonger. Avec cette histoire de riche industriel prêt à payer la rançon d’un enfant qui n’est pas le sien (les kidnappeurs ayant confondu leur cible avec le gosse du chauffeur), Kurosawa multiplie les prouesses : huis-clos étouffant dans un premier tiers, séquence de suspense redoutable à bord d’un train, enquête minutieuse pour retrouver le coupable. Le tout avec un discours social sans fioriture qui donne tout son sens au titre français, judicieusement choisi.

entre le ciel et l'enfer  

 

4

Bunny Lake a disparu (1965) d’Otto Preminger

affiche Bunny Lake a disparu (1965) d’Otto Preminger

Loin d’être le plus célèbre des films de Preminger (Laura, Autopsie d’un meurtre, Exodus ou encore Rivière sans retour viennent en tête), Bunny Lake a disparu n’en est pas moins un sacré morceau de cinéma, et le dernier très grand film de son auteur. Distillant à merveille le doute dans l’esprit du spectateur qui ne découvrira que très tard l’issue de la disparition non sans avoir mille fois le temps de changer d’avis, Preminger retrouve l’inspiration des films noirs qui ont fait sa réputation. Porté par des acteurs totalement habités par leur rôle (Carol Lynley et Keri Duella composent un duo fraternel fascinant) et magnifié par un noir & blanc contrasté toujours aussi sublime chez le réalisateur, Bunny Lake a disparu est à (re)découvrir de toute urgence.

 

3

L’Échange (2008) de Clint Eastwood

 Si ce n’est pas le meilleur film du grand Clint Eastwood (et encore y a débat), c’est de toute évidence le plus beau. Mélancolique, divinement photographié, joué magnifiquement par une Angelina Jolie qui en avait surpris plus d’un à l’époque, L’Échange est une œuvre qui déchire le cœur. Un mélodrame à la puissance émotionnelle infinie où la quête incessante d’une mère pour retrouver son enfant enlevé devient intimement la nôtre. Que le jury cannois de l’époque l’est oublié pour la Palme d’Or reste encore aujourd’hui l’une des plus belles boulettes du célèbre festival (voir notre dossier Top 10 des films qui auraient dû gagner la Palme d'Or).

2

Commando (1985) de Mark L. Lester

affiche Commando (1985) de Mark L. Lester

Quand on enlève Alyssa Milano (oui, oui, la Samantha de Madame est servie ou la Phoebe de Charmed, selon les générations), il vaut mieux éviter que son père soit interprété par Schwarzenegger. Faisant honneur à l’une des taglines les plus géniales de l’histoire (« Peu importe où, quand et comment, quelqu’un doit payer »), Commando est un sommet absolu d’action. Hormis un générique pourtant déjà bien rythmé, le film de Mark « tu iras au Paradis » Lester n’est qu’ACTION et enchaîne les séquences de castagne et de massacre en multipliant les punchlines toutes plus cultes les unes que les autres. Doté d’un doublage d’exception (« ne dérangez pas mon ami, il est mort de fatigue »), ce qui en fait un des rares films à voir en priorité en VF, Commando est passé au fil des ans de série B musclée, parent pauvre de Rambo 2, à un des 100 films à voir avant de mourir.

 


1

La Prisonnière du désert (1956) de John Ford

Il ne fallait rien moins que deux John au sommet de leur art pour terrasser Arnold dans notre classement. Mais que ce fut juste. Force est de reconnaître que la toute puissance de La Prisonnière du désert s’impose à chaque visionnage. Idéal de western à la beauté picturale renversante (il y a là quelques-uns des plus magnifiques plans de l’Histoire du cinéma) , le film de Ford est à l’image de son célébrissime décor, Monument Valley : Mythique !

 
 
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Publié le 07/05/2018 par Laurent Pécha

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