Les Diaboliques (1955) d’Henri-George Clouzot
Johnny a tout juste 11 ans quand il tourne sous la direction d’un des maîtres du cinéma français. Un tout petit rôle puisqu’il est l’un des nombreux élèves de l’institution scolaire que dirigent Paul Meurisse et Véra Clouzot. On reconnaît pourtant entre mille sa bouille et son regard clair perçant.
Le Spécialiste (1969) de Sergio Corbucci
Un rêve de gosse pour Johnny, lui qui aimait tant l’Amérique dont le western est une des plus mythiques incarnations. Mais l’homme est en Europe, et à cette époque, c’est le règne du western spaghetti. L’un de ses fidèles serviteurs est Sergio Corbucci. Le réalisateur italien, le papa de Django, vient de signer l’un de ses meilleurs films avec Le Grand silence où Jean -Louis Trintignant livre une prestation mythique en cow-boy muet. Johnny rêvait sans doute de faire de même. Pas de chance, Corbucci se montre nettement moins inspiré. Reste que Le Spécialiste est une vraie curiosité et Johnny à cheval avec bottes et chapeau, ça n’a pas de prix.
L'Aventure c'est l'aventure (1972) de Claude Lelouch
Johnny joue un rôle qu’il connaît parfaitement et qu’il aura souvent interprété dans sa filmographie : lui-même. Il est la cerise sur le gâteau d’un film au casting culte. Pas loin d’être le meilleur opus du prolifique Lelouch et puis il y a cette chanson incontournable du répertoire de l’artiste qui donne son titre au film.
Détective (1985) de Jean-Luc Godard
En 1985, Godard est encore un cinéaste incontournable du paysage cinématographique. Hallyday est la star absolue de la chanson française. Leur rencontre est donc forcément aussi mythique qu’excitante. A l’image d’une bande-annonce absolument géniale, le film est déroutant mais marque les esprits.
Terminus (1987) de Pierre-William Glenn
Johnny fait son Mad Max. Le cinéma de genre français ne s’en est jamais vraiment remis. Un immense nanar devenu culte qui a depuis ses féroces supporters. Bon d’accord, sans doute pas pour les qualités intrinsèques de l’œuvre.
L’Homme du train (2002) de Patrice Leconte
Trop méconnu dans la filmographie prolifique de Patrice Leconte, L’Homme du train mérite d’être redécouvert. Le joli face à face entre Johnny et Jean Rochefort vaut vraiment le détour.
A noter qu’en 2011 est sorti Man on the train, un film de Mary McGuckian où Donald Sutherland reprend le rôle tenu par Johnny. Une vraie curiosité !
Jean-Philippe (2006) de Laurent Tuel
Sur un scénario génial de Christophe Turpin (Luchini se réveille dans un monde où Johnny Hallyday n’existe pas), Jean-Philippe permet à Johnny de jouer la meilleure version de lui-même sur grand écran. Une réflexion douce- amère sur la célébrité assortie d’un hommage terriblement touchant au mythe que représente « l’idole des jeunes ».
Vengeance (2009) de Johnny To
La rencontre improbable de deux Johnny. Un cinéaste hong kongais adepte de polars violents et un chanteur qui n’a jamais réussi à trouver sa place dans le cinéma hexagonal malgré quelques belles prestations. On pouvait craindre au pire et finalement c’est une très belle surprise. Iconique comme jamais, Johnny imprime la pellicule, sa silhouette n’a jamais été aussi fascinante. L’alchimie entre les deux artistes est totale. Décrié lors de son passage cannois, Vengeance mérite d’être réhabilité instantanément. C’est en tout cas le chant du cygne de Johnny. Un bel adieu !
Rock'n Roll (2017) de Guillaume Canet
Une ultime fois, Johnny joue Johnny Hallyday. Et il n’a jamais été aussi drôle que dans ce court mais hilarant caméo dans la comédie très réussie de Guillaume Canet.
Publié le 06/12/2017 par Laurent Pécha