Taro, un jeune pêcheur, sauve une petite tortue du bec affamé d'une grue. En récompense, il est invité à séjourner sous la mer, au palais du dieu Ryu-Jin.
Pour tous les inconditionnels de culture et d'histoires japonaises, l'histoire du court-métrage de cette semaine ne leur est probablement pas étrangère : Urashima Taro est une légende fondatrice, et son origine exacte reste mystérieuse. En 1918, le peintre et cinéaste Seitaro Kitayama imagina avec les techniques de l'époque une vision de ce fameux mythe du pêcheur sauvant une tortue des eaux. Dans Urashima Taro, la jeune réalisatrice Pauline Defachelles s'inspire également de ce conte. Elle troque les techniques ancestrales des balbutiements du film d'animation en ayant recours à la Stop Motion, rappelant ainsi les travaux récents de Claude Barras sur Ma vie de courgette ou encore Wes Anderson sur L'île aux Chiens.
Urashima Taro est une première œuvre visuellement bluffante à la poésie enchanteresse.
Publié le 20/09/2018 par Paul Hermant