Pour son troisième long-métrage, Anne Emond s’attaque à la vie de la romancière Nelly Arcan. Cette dernière a connu un destin tragique hors du commun passant de la prostitution de luxe à une carrière d’écrivain, son roman Putain inspiré de ses expériences d’escort ayant rencontré un franc succès au début des années 2000. S’étant suicidée en 2009, la jeune femme laisse une trace de vie fascinante qu’Anne Emond parvient à sublimer dans le magnifique Nelly.
Au regard de ses choix de films, on ne peut enlever à Anne Emond son éclectisme. On remarque toutefois que la jeune femme devrait venir tous les ans au festival de Cannes tant bon nombre des films qu’elle a sélectionné ont vu leur carrière débutée sur la croisette. En route dans un voyage cinéphile qui débute avec Spielberg pour se finir (momentanément) avec Andreï Zviaguintsev.
Parce que c’est le film qui jouait lorsque je suis allée au cinéma pour la première fois de ma « vie ».
J’étais alors dans le ventre de ma mère. E.T. téléphone maison !
Pour la cruauté et la violence, pour Sandrine Bonnaire, pour la douceur de la scène de la fossette. Pour l’arrêt sur image final, qui m’a habité longtemps.
J’ai vu ce film en VHS, à l’adolescence.
Malgré les années, malgré la piètre qualité de l’image, je garde un souvenir impérissable de la longue scène du peep show.
Ceci dit, c’est cruel de devoir choisir entre Paris Texas et L'Histoire sans fin,
ce dernier ayant marqué mon enfance et mon imaginaire.
Je sacrifie Breakfast Club ce n’est pas peu dire. L’effrontée reste dans le top 5 de mes films préférés à vie.
Je l’ai vu enfant et ce fut mon premier choc cinématographique.
Charlotte, Lulu, Clara Baumann, le bel homme au globe terrestre lumineux : ces personnages ont longtemps hanté mon petit monde.
Un film que j’ai vu et revu lors de mes études en cinéma et qui m’a beaucoup influencé pour la suite.
Pour le plan séquence sur « Modern Love » de David Bowie, pour la magnifique scène de parachute; un grand film romantique.
J’aurais pu choisir Au revoir les enfants, Blue Velvet, Le Déclin de l’empire américain ou Les Ailes du désir…
mais si je veux être parfaitement honnête, je dois choisir Dirty Dancing. C’est gênant mais c’est comme ça.
Accompagné de tout Le Décalogue, d’ailleurs. Grande leçon de cinéma mais surtout, grandes leçons de vie.
Oh ! Oh ! Tout le monde change dans ce film, sauf l’incroyable Dustin Hoffman. Et c’est très beau.
Mon premier contact avec la science-fiction. Un film qui a fortement marqué mon enfance et qui m’a probablement traumatisé un peu.
Je garde un vif souvenir de la femme à trois seins. J’y repense souvent…!
Mais ce petit jeu est une torture !
J’hésite entre Edward aux mains d’argent, La double vie de Véronique, L'expérience interdite,
The Doors, Les Amants du pont neuf, Thelma et Louise.
C’est impossible de choisir. Ce sont des films qui m’ont fasciné pour différentes raisons, à différents moments de ma vie.
Probablement mon film préféré de Cassavetes. Introspectif et angoissant. Gena Rowlands y est, comme toujours, formidable.
La scène de l’accident de voiture est inoubliable.
(Mais pourquoi ce film de 1977 est dans la liste de 1992 ?! Tant pis, je le choisis)
Un film diablement rigoureux, intelligent et sensuel.
Un film dont la bande originale a accompagné mon adolescence. Je le trouve à chaque visionnement plus touchant et plus intelligent.
Mon premier contact avec Wong Kar-wai et avec le cinéma asiatique. Le début d’une grande histoire d’amour.
J’avais quinze ans quand j’ai vu ce film. Je pense que je peux dire qu’il a changé ma vie.
En sortant de la salle de cinéma, soit je devenais cinéaste, soit je devenais héroïnomane.
Pour le meilleur et pour le pire, j’ai tenté la première option.
Premier contact explosif avec David Lynch.
La séquence où Patricia Arquette revient, en blonde, accompagnée de la chanson This Magic Moment, de Lou Reed,
demeure à ce jour un de mes moments de cinéma préférés.
Ce petit jeu a de quoi rendre fou !
Comment choisir entre Les idiots, Ice Storm et Titanic ? Et Will Hunting. Et Big Lebowski. Tant pis, je ne choisis pas !
Délicieusement irrévérencieux, brave, grinçant.
Un film survolté, ambitieux et réjouissant. Le personnage joué par Tom Cruise est hilarant. Du grand cinéma américain.
La chambre du fils, pour la finesse et l’impossibilité de retenir ses larmes, Mulholland Drive, pour l’horreur et la sensualité,
Millennium Mambo, pour la mélancolie, Et... ta mère aussi !, pour la folle énergie, Sur mes lèvres, pour Emmanuelle Devos
Pour la séquence magnifique de la tentative de suicide sur Needle in the hay de Elliott Smith. C’est vraiment extrêmement puissant.
J’ai aimé furieusement ces personnages. Avec eux j’ai ri, j’ai pleuré, j’ai vécu.
J’ai oublié ma vie pendant six heures pour la retrouver intacte, avec le désir de voir plus souvent des gens que j’aime.
C’est ce que j’ai fait.
Un film à la fois romantique, profond, érudit, branché, intelligent.
Un film qui essaie beaucoup de choses, et qui, pour moi, réussit tout ce qu’il entreprend.
Un grand film d’amour, triste et beau. Je suis encore relativement jeune, et déjà, certains souvenirs tendent à s’effacer d’eux mêmes.
Ce film parle de l’effroyable et inacceptable côté éphémère de toute chose.
Un film lancinant et hypnotique par un cinéaste dont la filmographie éclectique et courageuse force l’admiration.
Pour ne jamais oublier Philip Seymour Hoffman et toutes ses performances, dont celle de Truman Capote.
Un film sophistiqué et envoûtant, probablement mon « bio-pic » préféré.
J’ai vu ce film déjà plusieurs fois et je le reverrais encore et encore, y découvrant toujours quelque chose de nouveau.
C’est avec celui-ci que mon obsession pour Cate Blanchett a commencé.
Une belle famille dysfonctionnelle comme on les aime !
L’univers de Desplechin, ses personnages et leur folie m’aident à mieux vivre. Quand on se compare, on se console, j’imagine !
Un film que j’aime et que je déteste à la fois.
Comme plusieurs films de Lars Von Trier, je ne sais pas tout à fait si c’est sublimement brillant et/ou ridiculement sensationnaliste.
Les petits souliers d’enfants à l’envers m’empêchent encore parfois de dormir.
Une œuvre miraculeuse. Un enchantement.
We need to talk about Kevin de Lynne Ramsay
Un film électrisant, glaçant, extrêmement bien joué.
Plusieurs scènes sont obsédantes et leurs images me hantent : l’œil de verre, les flèches dans la cour arrière…
Un petit bout d’enfance retrouvée. Un cadeau à chérir.
Pour la meilleure séquence de « party » de toute l’histoire du cinéma.
Mon cinéaste contemporain préféré. Son talent m’intimide et m’inspire à la fois.
Inspirant et nécessaire.
On cherche des nouvelles façons de vivre, dans ce qu’est devenu notre monde, et ce film apporte un début de réponse.
Justement, un beau film poétique sur des gens qui cherchent de nouvelles façons de vivre.
La plus belle reprise d’une chanson de Guns N' Roses qui soit ! Viggo Mortensen est formidable dans ce film.
Formellement éblouissant.
Contrairement à bien des gens, je n’ai pas trouvé ce film désespéré, ni sans amour.
J’y ai vu des personnages qui cherchent. Qui ne trouvent pas, certes, mais tant que nous cherchons, nous sommes vivants.
Publié le 28/12/2017 par Laurent Pécha