Préparez-vous à passer du temps en compagnie de notre animatrice de Vendredi 14H, Audrey Pulvar. La dame est une passionnée de cinéma qui risque de vous surprendre très agréablement avec ses sélections très variées de films. Par contre, elle a une sacrée tendance à ne pas savoir faire de choix. C'est donc parti pour une liste presque infinie qui aurait pu être encore plus importante si Audrey n'avait pas établi des règles bien spécifiques. Voilà, on vous laisse en sa compagnie. Bonne lecture et bons futurs visionnages, sa passion étant communicative en diable !
Règle d’Or : En préalable à cette sélection, je souhaite porter à la connaissance de tous que certains cinéastes sont d’emblée classés parmi les meilleurs films de l’année, quelque soit le film et quelle que soit l’année. C’est notamment le cas de Stanley Kubrick, d’Ingmar Bergman, de Spike Lee, ou encore de David Lynch. Je ne prendrai donc pas la peine de sélectionner leurs films dans la catégorie meilleur film de l’année puisqu’ils sont de toutes façon au-dessus du lot. Ces réalisateurs et réalisatrices font partie de l’Olympe.
Règle d’Argent : À une ou deux exceptions près dans leur filmographie, la règle d’or s’applique pour Pedro Almodovar, Steven Spielberg, Jane Campion et Woody Allen.
La Guerre des étoiles, L’Empire contre-attaque, Le Retour du Jedi : Trilogie d’anthologie hors concours.
La Mémoire dans la peau, La Mort dans la peau, La Vengeance dans la peau, Jason Bourne… série d’anthologie - moindre- hors-concours (en revanche on oublie volontairement Jason Bourne : l’héritage).
Règle d’Or Kubrick, pour Orange Mécanique.
1/ Délivrance de John Boorman: Pour le choc provoqué par le film au moment de sa sortie. Pour l’onde de peur qu’il propage, pour le malaise et la violence brute. Pour la scène cultissime de premier contact entre randonneurs et autochtones, évidemment la musique entêtante.
2/ Le Parrain de Francis Ford Coppola : Bah… il faut vraiment vous dire pourquoi ?
3/ Le Grand Blond avec une chaussure noire d'Yves Robert : Parce que je n’ai jamais rien vu de plus tordant que Pierre Richard accumulant les gaffes. Parce que quand j’ai vu ce film, je ne savais pas à quoi m’attendre, je devais avoir 7 ou 8 ans. C’est ma mère qui m’avait conseillé de le regarder et j’ai eu un choc… comique. Au fur et à mesure du film, je riais de plus en plus en même temps que j’avais une immense tendresse pour le personnage.
C’est dur, mais il faut faire un choix, donc je laisse de côté French Connection, Les chiens de paille et Cabaret.
Cette année-là, la règle d’argent Spielberg devient règle d’or pour Duel, sans la moindre hésitation. Pour la force du scénario et son inventivité. Pour la tension dégagée de ce qui au départ n’était qu’un téléfilm. Un grand film, annonciateur du grand cinéaste Spielberg.
Règle d’Or Bergman pour Cris et chuchotements.
Règle d’argent Allen, pour Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe sans jamais oser le demander.
1/ Le Magnifique de Philippe de Broca : Parce que… Bebèl quoi ! Il en faut bien un. Même si perso, j’ai préféré Le Professionnel. Bébèl… le gars dont les coups de poings ou de pieds font le bruit d’une porte blindée claquant par grand vent dans une cathédrale. Eh, mollo sur les gifles aux filles Jean-Paul !
2/ La fureur de vaincre de Wei Lo : Bruce LEEEEEEEEE ! Voilà.
1/ Papillon de Franklin J. Schaffner : Pour le choc provoqué par ce film quand je l’ai vu. Je n’avais que 7 ans et je pense que c’est la première fois que j’ai vraiment pleuré à gros bouillons au cinéma. Première fois d’une très très longue série. À sept ans, difficile de ne pas avoir le cœur déchiré par le sort fait aux bagnards. Le film est assez loin dans mon esprit et je ne me souviens que de quelques flashes. Un cafard dans une cellule, la violence suant de chaque scène, l’évasion, le vent omniprésent… L’affiche du film m’avait également beaucoup marquée.
2/ L’Arnaque de George Roy Hill : Oh, pour la musique. Pour la paire Paul Newman, Robert Redford. Pour le suspens du film, la rouerie des personnages, leur grâce également. Pour ce que ce film disait de l’Amérique des années 30.
3/ Les Valseuses de Bernard Blier : Pour les dialogues, inoubliables ! Pour absolument TOUTES les scènes avec Jeanne Moreau.
Bon, je laisse Serpico, Portier de nuit, Solaris et Lacombe Lucien ?!
Règle d’Or Kubrick pour Les Sentiers de la gloire et Bergman pour Scènes de la vie conjugale.
1/ Aguirre la Colère de Dieu de Werner Herzog : Pour la démence du film et de son contenu. Pour l’osmose entre Kinski et son personnage, pour la moiteur et l’hostilité des marais, du fleuve dont Herzog nous rend compte de façon palpable. Pas besoin de 3D pour s’enliser avec lui et se laisser gagner par l’angoisse qui gangrène le film.
2/ La Tour infernale de John Guillermin : Quel film ! Le genre "films de catastrophe » faisait irruption dans ma vie.
3/ Les 3 jours du Condor de Sidney Pollack : Fait partie des films qui ont éveillé les consciences à une réalité inconnue de la plupart.
Règle d’Or Kubrick, pour Barry Lyndon, best film ever…
Règle d’argent en Or Spielberg pour OMG ! Shark ! Shark ! Shark ! Scène d’ouverture d’anthologie, musique d’anthologie… Les Dents de la mer fait partie des 20 films que tout être humain devrait avoir vu. Spécial dédicace à la mélancolie du plan de fin.
1/ Dersou Ouzala d'Akira Kurozawa : Le premier film que j’ai vu dans une vraie salle de cinéma. Le jour où je suis tombée amoureuse du moment où la lumière s’éteint dans la salle, avant que ne s’allume l’écran.
2/ Une femme sous influence de John Cassavetes : Sublime narration des troubles intimes d’une femme. Gena Rowlands bouleversante de fragilité et d’intensité mêlées.
3/ Vol au-dessus d’un nid de Coucou de Milos Forman : Stupéfiante irruption dans un lieu de privation de liberté, peu vu au cinéma. Inoubliable Jack Nicholson… "Heureux les fêlés, ils laissent passer la lumière" (Audiard).
Règle d’anthologie trilogie Star Wars ( ta ta ta taaaaa ta, ta ta ta taaaaa taaaa, ta ta ta taaaaa taaaaa, ta ta ta taaaaaaa!)
Règle d’argent Woody Allen pour Annie Hall, must have been seen (en anglais très approximatif).
1/ Rocky de John G. Avildsen: Stallone a été un vrai grand acteur. La déroute de la fin de sa filmographie ne devrait pas nous le faire oublier… Pour les quartiers de viande servant de sac d’entraînement, pour l’inénarrable Polly, pour un œuf dans un verre et un gourbi tout pourri. Pour la détresse de Rocky, pour l’espoir, pour les jets de sang mêlés à des filets de salive, au ralenti bien sûr… pour "Adriennnnne ! Rockyyyy ! Adrienne ! Rocky ! « . Dans l’histoire des films parlant de la boxe, il y a un avant et un après Rocky.
2/ Orca de Michael Anderson : Premier grand film sur la cause animale (bon, on ne compte pas l’adaptation de Moby Dick). Gros bouillons de larmes quand je l’ai vu, et revu, et revu, et revu. Ni drônes, ni 3D, ni effets spéciaux particulièrement sophistiqués… juste un grand film de cinéma nous rappelant notre minable place dans le vaste domaine du vivant.
3/ Une journée particulière d'Ettore Scola : Pour le sujet, pour tous les impossibles du film. Pour du linge séchant sur une terrasse. Pour le lointain bruit de bottes. Pour Marcello… toujours.
Règle d’Or Bergman pour Sonate d’Automne.
Règle d’argent transformée en Or pour Rencontres du 3ème type : qui a vu ce film est marqué à jamais. Vous les entendez, les 5 notes de musique censées établir le contact ? Moi oui.
1/ Les Bronzés de Patrice Leconte : Énorme !!! Une référence. A-t-on fait mieux en France, dans le genre, depuis (à part Le Père Noël est une ordure) ? Non ! (En revanche, si Les Bronzés font du ski entérine la légende, on se passe sans difficulté des Bronzés 3, 4, 10 000…)
2/ La Fièvre du samedi soir de John Badham : Pour le déhanché de John… pour ce que ce film a changé.
Règle d’argent Woody Allen pour Manhattan.
1/ Repeat after me : A-L-I-E-N !!! : Je n’ai jamais rien vu qui atteigne le quart de la perfection d’Alien. TOUT est absolument parfait dans ce film. Rien n’égale la scène de l’équipe descendant du vaisseau et allant expérimenter une planète inconnue… l’entrée dans la grotte, la découverte des œufs. Alien fait partie des 5 films que tout être humain devrait avoir vu.
2/ 1979 est une année très riche. Impossible de choisir entre Apocalypse Now, Hair, Voyage au bout de l’enfer, Tess et I comme Icare.
1/ La Boum de Claude Pinoteau : Pour l’effet générationnel. Pour Sophie Marceau !
2/ Gloria de John Cassavetes : Cassavetes-Rowlands : on devrait inventer une règle de diamant, pour eux.
3/ Kramer Vs Kramer de Robert Benton : Pour le casting, pour l’impact du film et ce qu’il disait de l’évolution de la société.
Règle d’Or Lynch pour Elephant Man. Ce moment où Lynch fait irruption dans nos vies.
1/ Raging Bull de Martin Scorsese : Pour De Niro.
2/ La Guerre du Feu de Jean-Jacques Annaud : Ce choc ! Le genre de films qui vous marque à vie.
3/Vendredi 13 de Sean S. Cunningham : Référence du genre.
4/ Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée... de Uli Edel : Pour ce que disait ce film de l’époque. Pour l’uppercut en plein foie.
Hors catégorie et règle d’Or de chez Or : E.T. l'extraterrestre. Quelqu’un a besoin qu’on explique pourquoi E.T. l'extraterrestre est le meilleur film de l’année ? Top 5 de l’histoire cinématographique de l’Humanité.
1/Blade Runner de Ridley Scott : Pour la poésie, pour le graphisme de BD SF, pour la pluie, la nuit, la tristesse et la mélancolie. Pour l’impasse et la vulnérabilité.
2/ Fitzcarraldo de Werner Herzog (voir remarques concernant Aguirre), Missing de Costa Gavras et Pink Floyd: The Wall d'Alan Parker : Impossible à départager.
3/Conan le Barbare : Pour sa brutalité, sa lumière, Schwarzy acteur... Grand film. Encore un choc.
Règle d’anthologie trilogie Le Retour du Jedi.
1/ L’Eté meurtrier de Jean Becker : Pour l’incandescence d’Isabelle Adjani et la fragilité de Souchon.
2/ Coluche a fait son Tchao Pantin….
3/ Et évidemment, Le choix de Sophie d'Alan J. Pakula parce que… Meryl quoi !
1/ Paris, Texas de Wim Wenders : OMG cette poésie de Wenders ! Pour la scène du peep show, pour le profil de Nastassja Kinski au volant de sa voiture, sortant d’un parking. Parce que Paris… Texas.
À égalité avec Scarface. Pacino, quoi…« First you got the money, then you got the power, then you got the women. »
2/ Greystoke, la légende de Tarzan de Hugh Hudson : Un grand grand Tarzan, un Christophe LAMBERT parfait. Un récit sans concessions, comme on aime.
3/ Gremlins de Joe Dante : Parce que vous ne regarderez plus jamais votre verre d’eau de la même façon, sur votre table de nuit. Pour le pétage de plombs des scénaristes, avec la méga-teuf des méchants gremlins. Parce que Gremlins est devenu un nom commun…
4/ Amadeus de Milos Forman : Pour avoir fait découvrir Saliéri à la terre entière.
5/ Yentl de Barbra Streisand : Parce que c’est l’un de mes films préférés au monde et que personne ne l’a vu, parce que Barbra Streisand, parce que grâce à ce film, j’ai rencontré Bruno Barde.
1/ Shoah de Claude Lanzmann : Une évidence.
2/ Birdy d'Alan Parker : Because I believe I can fly.
3/ La Déchirure de Roland Joffé : Mon dieu ! Pour le récit, pour la pluie, pour la dureté, pour le témoignage. Pour un homme les mains jointes implorant qu’on le laisse passer…
4/ Back to the Futuuuuuuuuuuuuuureee ! (Retour vers le futur de Robert Zemeckis) : Le film d’une génération. Et parce que retour-vers-le-futur est devenu un nom commun.
5/ Terminator !!!!! L’un des 15 films que tout être humain devrait avoir vu. Et puis, pourquoi Sarah Connor et pas Germaine Dugenoux, hein ?
1/ La folle journée de Ferris Bueller de John Hughes : Point. (Les vrais savent).
2/ Down by law de Jim Jarmusch : Pour le NB, parce que Jarmusch a le totem d’immunité. Pour Begnini.
3/ Out of Africa de Sidney Pollack : Pour la plus belle scène de shampooing de l’histoire du cinéma. Et le plus beau faux survol de brousse qui en réalité doit être un plan réalisé dans une chaise à bascule sur fond vert.
4/ Le Nom de la Rose de Jean-Jacques Annaud : Pour Sean Connery, impérial. Pour les pieds dépassant d’une marmite remplie de sang. Pour le festival de langues noires.
Donc déjà, Blue Velvet et Full Metal Jacket, c’est réglé (d’or).
Règle d’Or Spike Lee, pour Nola Darling n’en fait qu’à sa tête.
1/ La Mouche de David Cronenberg : Parce qu’on n’a jamais fait mieux dans le genre téléportation oupsee. Et parce que j’AIME David Cronenberg.
2/ Intervista de Federico Fellini : Parce que Fellini a la règle de TITANE. Et que La Voce della Luna était encore plus poétique.
3/ Wiiim, biiim ! Les Ailes du désir, évidemment. Impossible de faire sans.
5/ Sous le soleil de Satan de Maurice Pialat : Parce que si vous ne m’aimez pas, eh bien sachez que je n’vous aime pas non plus », bordayl !
1/ Torch song trilogy de Paul Bogart : Parce que c’est un film qui devrait être projeté à chaque rentrée scolaire, pour chaque élève du monde, depuis le CP, jusqu’à la terminale. Parce que c’est le plus beau film (tiré d’une pièce) jamais réalisé sur la plus grande évidence de l’homosexualité : être homosexuel c’est pareil qu’être hétéro. On aime pareil, on souffre pareil. (NDLR/ Le film est sorti en France en 1990, petite exception à la règle).
2/ Bird de Clint Eastwood : Parce que Forest Whitaker a le totem d’immunité. Pour la musique, pour Charlie Parker, pour l’édification des jeunes générations ignorantes. Pour la photo.
3/Le Grand bleu de Luc Besson : Pour la scène en noir et blanc du début… Pour la musique d’Eric Serra. Pour Rosanna Arquette posée sur un ponton, se demandant si son homme va vraiment remonter.
3/ex-æquo, Wall Street d'Oliver Stone. Parce que « if you want a friend, get a dog » et pour le regard de Martin Sheen à Charlie, dans ascenseur, au moment où il comprend que son fils est passé du côté trader de la force, contre les travailleurs.
Règle d’Or Spike Lee pour Do the right thing.
Règle d'Argent Pedro Almodovar pour Femmes au bord de la crise de nerfs.
A égalité !
Abyss de James Cameron : Pour la poésie, pour la prémonition. Et parce que moi aussi, j’aimerais parler à un tube d’eau
Calme blanc de Philip Noyce : Pour le suspens, pour le silence, pour tout ce putain de blanc si aveuglant.
Les Accusés de Jonathan Kaplan : Parce que Jodie Foster entrait dans nos vies.
Mississippi Burning d'Alan Parker : Alan Parker, Gene Hackman et Willem Dafoe dans un même film, et vous vous demandez encore pourquoi il est bien ? Le sujet peut-être ?
Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears : Ooooh Glenn Close !
Règle d’Or David Lynch pour Sailor et Lula.
Règle d’argent pour An Angel at my table de Jane Campion.
1/ Le Cercle des Poètes Disparus de Peter Weir : En 1990 je pensais que c’était le meilleur film du monde. En le revoyant dix ans après j’ai déchanté. Mais incontestablement, pour moi, en 1990, c’était lui le film de l’année.
2/ Né un 4 juillet d'Oliver Stone : Ce moment où Oliver Stone s'installe définitivement dans nos vies.
3/ Total Recall de Paul Verhoeven : Le film a mal vieilli, mais… la larme de Sharon Stone, ça ne s’invente pas, ça ne se recrée pas.
Règle d’or Spike Lee pour Jungle Fever.
1/ Terminator 2 de James Cameron : Pour Schwarzy, encore pour Schwarzy, toujours pour Schwarzy.
2/ Le Silence des agneaux de Jonathan Demme : Parce que Jodie Foster était dans nos vies. Pour de bon.
3/ Barton Fink des frères Coen : Mon premier Coen. La première fois que j’ai vu John Turturro.
Règle d’or pour Almodovar, même si Talons Aiguilles n’est pas le meilleur.
Règle d’or pour Twin Peaks de David Lynch.
1/ The Player de Robert Altman : Incomparable. Un totem pour cinéphiles.
2/ Reservoir Dogs de Quentin Tarantino : Parce que Tarantino, qui a la règle d’argent, entrait dans nos vies.
3/ Impitoyable de Clint Eastwood : L’un des meilleurs westerns de l’Histoire. Comme une boucle bouclée quarante ans après l’extinction du genre.
4/ Beignet de tomates vertes de Jon Avnet : Parce qu’au milieu coule une voie ferrée. Un film immense, injustement oublié.
Règle d’Or Jane Campion : La Leçon de piano. Pour tout… Holly, Harvey, le piano, un trou dans un collant, la lumière, l’eau, une corde, un corps.
Mention spéciale du jury : Un jour sans fin. Pour Bill Murray. Pour la scène de la douche tous les matins :-)))
1/ Cuisine et dépendances de Philippe Muyl : Parce que les JABAC faisaient irruption dans nos vies.
2/ Adieu ma concubine de Chen Kaige : Beauté, cruauté, poésie, grande violence d’une société gangrénée par la perversité. Grand malaise pour le spectateur.
3/ Arizona Dream d'Emir Kusturica : Parce que si un tube d’eau peut parler à un humain ( cf. plus haut), un poisson peut bien nager dans les airs. Pour la poésie toute kustiricienne et onirique d’un petit bijou de film. Pour Faye Dunaway et Johnny Depp. Pour tous les secondes rôles. Pour Iggy Pop.
4/ Garçon d’honneur d'Ang Lee: Une merveille. Annonciatrice d’une autre merveille encore plus merveilleuse : Salé sucré.
5/ Bad Lieutenant d'Abel Ferrara : Pour l’irrévérence. Parce que James Ellroy himself n’aurait pas fait mieux. Harvey Keitel forever.
6/ Singles de Cameron Crowe : Seul.e.s les poètes peuvent comprendre.
7/ Métisse de Mathieu Kassovitz : Kasso pointait le bout de son génie.
Hors catégorie, Forrest Gump.
Règle d’Or Spielberg pour La Liste de Schindler.
Règle d’or pour Quentin TARANTINO. Pulp Fiction est définitivement son meilleur film et le meilleur film de la décennie.
1/Short Cuts de Robert Altman : Altman au sommet. Juliane Moore magique.
2/ Journal intime de Nanni Moretti : Pour la ballade sur la Part I de The Köln Concert de Keith Jarett. Pour Jennifer Beals.
3/ Philadelphia de Jonathan Demme : Pour Bruce Springsteen…. et un peu le film aussi !
4/ Les Vestiges du jour de James Ivory : Pour le beau linge de table. Pour deux doigts qui s’effleurent et provoquent une décharge érotique digne de L’Empire des sens.
1/ La Haine de Mathieu Kassovitz : Parce que jusque-là tout allait bien, et puis est arrivé le meilleur film français contemporain de tous les temps. Le film parfait.
2/ Sonatine de Takeshi Kitano : Kitano a la règle d’or.
3/ Underground d'Emir Kusturica : Palme d’Or du totem d’immunité !! Pour un adolescent découvrant la lune, pour la première fois. Pour la musique de Goran Bregovic avec l’orchestre des mariages et des enterrements. Pour la dinguerie du truc, pour la vie souterraine….pour tout en fait.
4/ L’âme des guerriers de Lee Tamahori : Pour la douleur. Pour la vérité.
Règle d’or Jane Campion pour Portrait de femme.
1/ Heat de Michael Mann : Pour le scénario, pour la photo, pour Pacino, De Niro, pour les rôles de femmes. Pour Pacino récupérant sa belle-fille veines ouvertes. Pour de Niro faisant demi-tour au dernier moment. Pour les levers de soleil et les lumières rasantes crépusculaires…
2/ Trainspotting de Danny Boyle : OMG, ce film !!!!
3/ Secrets et mensonges de Mike Leigh : Pour la beauté du film et des scènes d’anthologie estampillées Mike LEIGH.
4/ Un air de famille de Cédric Klapisch : Pour le collier de chien (entre autres milles qualités du film).
5/ Seven de David Fincher : David Fincher faisait son entrée dans nos vie. Et c’était bien. (la photo, tout ça, tout ça…)
6/ Fargo des frères Coen : Coeeeeeeen ’s style !
Règle d’or Lynch pour Lost Highway.
1/ Hana Bi de Takeshi Kitano : Un film exceptionnel. L’un des films les plus sensibles de Kitano. Sublimissime plan séquence dans un minuscule appartement… Scène finale au-delà de toute poésie imaginable.
2/When we were kings de Leon Gast : Pas seulement un documentaire, un vrai film de cinéma.
Règle d’argent Spielberg pour Il faut sauver le soldat Ryan.
1/ Festen de Thomas Vinterberg : Euh…. pfiou !
2/ La vie est belle de Roberto Benigni : Pour la tristesse infinie, pour la beauté, pour un père passant devant son fils dissimulé, et jouant jusqu’à la fin la comédie de la vita bella. C’est les larmes aux paupières.
3/ Starship Troopers de Paul Verhoeven : Pour le propos, pour l’insolence. L’un de mes films préférés.
4/ Minuit dans le jardin du bien et du mal de Clint Eastwood : Pour le sujet. Pour l’ambiance délétère. Pour la justesse du jeu.
Règle d’Or Jane Campion pour Holly Smoke.
Règle d’Or David Lynch pour Une Histoire Vraie.
Règle d’Or Kubrick pour Eyes Wide Shut. Mention spéciale évidemment, pour le dernier film d’un géant.
Règle d’Argent Almodovar pourTout sur ma mère.
1/ Dans la peau de John Malkovich de Spike Jonze : Pour l’idée folle de ce film que ne peuvent comprendre que ceux dont l’esprit fonctionne à plusieurs étages en même temps… Pour un demi-étage, pour un chemisier blanc et une belle brune, pour Malkovich, drôlissime ! John Cusack bluffant, Spike Jonze en mode Master.
1/ ex-æquo : L’été de Kikujiro de Takeshi Kitano : Sensibilité, humour, beauté, humanité. Kitano quoi.
1/ ex-æquo : Buena Vista Social Club de Wim Wenders : Même quand Wenders part à Cuba et qu’il nous parle de musique, son film est un chef d’oeuvre. Tout à prendre et rien à jeter dans ce film. Tout. Tout. Tout.
2/ Ghost Dog de Jim Jarmusch : Totem d’immunité pour Forest Whitaker, on a dit ! Sabre, colombes, silence.
3/ Fight Club de David Fincher : Baaaaam!
4/ Matrix des frères Wachowski : Pour les soirées passées à décortiquer le film et refaire le scénar à l’infini devant une bonne bouteille et un bon gueuleton !
Et aussi, Mon Voisin Totoro. Mais tous les Miyazaki (s) sont des films de l’année.
Choix impossible entre plusieurs détenteurs du totem d’immunité…
Règle d’argent pour Paul Thomas Anderson (oui, je viens de le rajouter dans le club) avec Magnolia, l’un de mes 5 films préférés au monde et de toute l’Histoire du cinéma. Pour le plus beau et le plus poignant des lipdubs, pour Julianne Moore sublimement rongée par la culpabilité et le très regretté Philip Seymour Hoffman. Pour la collision d’histoires toutes plus bouleversantes les unes que les autres. Pour Tom Cruise excellentissimement con et odieux, pour les hurlements d’une jeune femme dont le père vient s’asseoir au bord de son lit. Pour un flic paumé perdant son flingue sous la pluie. Pour un pétage de dents d’anthologie. Pour l’expiration d’un dernier souffle de vie. Et bien sûr, last but not the least : il a plu des grenouilles.
Totems d’immunité pour les Coen et O’Brother, pour Lars Von Trier et le sublime Dancer In the Dark. Pour James Gray évidemment avec le très très très beau The Yards.
Super totem pour Michael Mann avec Révélations, d’ailleurs Mann fait partie du club de la règle d’Or.
Avec Sixième Sens, M. Night Shyamalan ( je sais jamais comment ça s’écrit) entrait dans nos vies. Meilleur film de Bruce Willis ? Bien possible.
Mulholland Drive évidemment. Règle d’Or de la règle d’or de la règle d’or… Pour la mélancolie, pour la photo, pour la touchante candeur de Naomi Watts, pour l’onirisme lynchaient poussé à l’extrême. Avec Elephant Man, Mulholland Drive est mon Lynch préféré.
1/ Traffic de Steven Soderbergh : Soderbergh à son meilleur. Le bleu métallique de Washington, la rudesse des scènes mexicaines… Catherine Zeta Jones redoutable, Michael Douglas impeccable en père dépassé, paumé, allant chercher sa fille dans les bas-fonds. Dialogue d’anthologie quand des petits bourgeois blancs en voiture vont acheter de la drogue dans un quartier noir.
2/ Shrek de Andrew Adamson, Vicky Jenson : Énorme ! Le scénar, les dialogues, l’animation…Selon moi un tournant, dans l’animation.
3/ Failan de Song Hye-sung : J’adore le cinéma sud-coréen. Et on n’en voit pas assez en France. Failan est l’un des plus jolis films de l’année 2001. Pour moi vraiment l’un des meilleurs. Sensibilité de l’histoire et d’une caméra qui accompagne la fragilité et la détermination de l’actrice principale. Brutalité des situations décrites, violence quotidienne, foisonnement de la ville… et au milieu une femme, Cecilia Cheung, brindille à la fore de chêne.
Règle d’argent Spielberg pour Arrête-moi si tu peux.
Règle spéciale « anthologie » pour La mémoire dans la peau.
1/ Ali de Michael Mann : Il n’a pas la règle d’Or, Michael Mann ? Ali, pour la justesse de la mise en scène, pour un Will Smith au meilleur de sa forme et un Jamie FOXX magistral. What’s my name ?
2/ Ivre de femmes et de peinture de Kwon-taek Im : Cinéma sud-coréen suite… avec ce sublime hommage au peintre Ohwon. Beauté, insolence, poésie, radicalité : tout ce que j’aime. Prix de la mise en scène à Cannes.
3/ Bowling for Columbine de Michael Moore : Un brûlot politique très réussi. Du grand Michael MOORE. Le film n’a malheureusement pas pris une ride.
Et on n’oublie pas l’excellentissime L'âge de Glace.
Règle d’Or Jane Campion pour In the cut.
Règle d’Or Spike Lee pour La 25ème heure.
Règle d’argent Tarantino pour Kill Bill.
Règle d’argent Spielberg pour Minority Report.
1/ Elephant de Gus Van Sant : Un film important, un film qui compte. Une vraie oeuvre cinématographique. Tristesse et mélancolie devant l’inéluctable. Mèche blonde et tee-shirt jaune. Gus Van Saaaant !
2/ Impossible de choisir entre Good bye Lenin, ses bocaux de cornichons, ses Traban, ses meubles mis au rebut et Lost In La Mancha, pour Rochefort à cheval, un plan sur des géants, l’impuissance des producteurs. Si on y ajoute Les Triplettes de Belleville, donc le génie de l’animation française, et l’un des meilleurs Pixar, Le monde de Némo, comment choisir, comment hiérarchiser ?
3/ Spécial love pour The Hours… pour un Ed Harris au bout du rouleau, une Julianne Moore en pleine dépression et une Meryl Streep enfin heureuse..
Règle d’argent Spielberg pour Le Terminal.
Règle d’or (ou d’argent, je sais plus) Tarantino pour Kill Bill 2.
Règle d’anthologie pour La Mort dans la Peau.
Règle d’immunité pour Kusturica et La Vie est un miracle.
Mention spéciale pour l’un de mes cinéastes préférés au monde avec l’un de mes films préférés au monde : Eternal Sunshine of The Spotless Mind de Michel Gondry.
1/ 21 grammes d'Alejandro González Iñárritu : Fait partie des 3 films que tout être humain devrait avoir vu. Charlotte bouleversante de sensibilité. Penn, Del Toro au plus juste. Naomi Watts splendide. Histoires enlacées, injustice de la tragédie, force vitale. J’aime j’aime j’aime.
1/ ex-æquo : Collateraaaaaaalllll Michael MAAAAAANNNNN ! OMG ce film !
2/ Lost in Translation de Sofia Coppola ; Le Japon, Bill Murray buvant du whisky, les mots Sofia Coppola devraient rimer avec magie et poésie.
1/ Broken Flowers de Jim Jarmusch : Oh Bill Murray….Oh Jim Jarmush… oh mais c’est donc pour cela, qu’on aime le cinéma ?
2/ Good Night and Good Luck de George Clooney : Un très, très bon George Clooney. Le journalisme comme on en a rêvé et comme il n’existera plus jamais.
3/ La Marche de l’Empereur de Luc Jacquet : Choc. Beauté d’un combat homérique contre les éléments. Pureté. Et en plus, le film est féministe !
1/ Babel de Alejandro González Iñárritu : Après 21 Grammes, Iñárritu revient avec un film de la même force. Intensité poétique, force politique. Brad Pitt dans l’un de ses meilleurs rôles.
2/ Little miss sunshine de Jonathan Dayton et Valerie Faris : Pour tout le film mais en particulier la scène - presque - d’ouverture, à table. Inénarrable !
2/ Ex-æquo pour Truman Capote de Bennett Miller : Philippe Seymour Hoffman, du début à la fin du film. Et une adaptation de livre réussie, une (assez rare pour être signalé).
3/ Et puisqu’on parle de scène d’ouverture : Miami Vice… Michael Mann quoi !
4/ OSS 117, Le Caire nid d'espions : Drôlerie, génie, Dujardin.
Règle d’anthologie La Vengeance dans la peau.
Règle d’argent (ou d’or je ne me souviens plus), pour Boulevard de la mort (l’un des mes Tarantino préférés).
Mention spéciale pour Forest Whitaker dans Le Dernier Roi d’Écosse.
1/ Michael Clayton de Tony Gilroy : Grand film politique, suspens et interprétation au cordeau. George Clooney comme on l’aime. Et en plus l’homme murmure à l’oreille des chevaux. Tilda Swinton à couper le souffle. La (les) scène (s) où elle prépare ses vêtements et répète ses interventions : priceless.
2/ Ex-æquo Le Scaphandre et le Papillon de Julian Schnabel : Parce que Mathieu Amalric, évidemment… et Gone baby gone de Ben Affleck pour la justesse du propos.
3/ Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud : Merveilleux film de cinéma, merveilleux noir et blanc, merveilleux soutien-gorge aux effluves de jasmin.
1/ Le meilleur Coen de tous les temps : No Country for Old Men. Javieeeeeerrrrrrr!!!!!!!!
2/ Soyez sympas, rembobinez : Je vous l’ai dit que Michel Gondry est un génie ? Et qu’il a la règle de platine ? Be kind, rewind… pour le génie comique du film, pour la nostalgie des vidéo-clubs…pour les films suédés.
3/ Frost/Nixon, l'heure de vérité de Ron Howard : Grand film politique injustement passé presqu’inaperçu.
Règle d’Or Jane Campion pour Bright Star.
1/ Ponyo sur la falaise : Mon dessin animé préféré toutes catégories confondues. Même s’il est très difficile d’avoir un dessin animé préféré et encore plus un Miyazaki préféré… Ponyo, poésie, pistil, poudroiement, petites larmes au coin de l’œil.
2/ Harvey Milk de Gus Van Sant : Pour un Sean Penn bluffant, pour le cours d’histoire politique, pour le discours incroyable de Harvey Milk sur tous les nous autres, tous les « us all » (sic) et leurs combats. Discours encore d’une stupéfiante actualité.
3/ Un Prophète : Jacques Audiard magistral. Les premières images du film, l’arrivée en fourgon à la prison, les quelques heures dissimulés dans une semelle… Tahar RAHIM lumineux et juste. Reda Kateb intense, fauve au repos, habité. Niels Arestrup à la manière Brando. Boum !
Mention spéciale pour The Wrestler, et un bouleversant Mickey Rourke.
Mention spéciale pour le coup de poing : Welcome. Lindon-Lioret, la charnière en or (et aussi Audrey Dana !).
1/ Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) de Apichatpong Weerasethakul : Pour la grâce, la beauté, la poésie et la sensibilité.
2/ Tournée de Mathieu Amalric : Pour la grâce, la beauté, la poésie et la sensibilité…. eh oui ! À jamais gravée, la courte scène d’un Mathieu Amalric tout proche de prendre la tangente avec une caissière de station service (scène d’une tendresse que ne peuvent appréhender dans son intégralité que ceux qui ont déjà souvent roulé de nuit, sur de très longues distances…). À jamais gravée, la mélancolie d’une piscine vide, dans un hôtel désaffecté. Les vrais savent.
Une petite année, marquée par au moins trois très bons films…
1/ L’Exercice de l’Etat : qui peut sérieusement oublier la course d’un Michel Blanc dir cab débordé, derrière la voiture de son ministre ? Un pur régal pour qui s’intéresse à la vie politique de notre pays. À savoir, la fiction aussi incroyable qu’elle vous apparaisse est encore en dessous de la réelle pure violence régnant dans les arcanes du pouvoir politique et économique.
2/ Shame : Steve Mc Queen- Michael Fassbinder…. on a dit quoi, plus haut ? La charnière en or ? Bah voilà la seconde.
3/ Polisse : Marina Foïs m’a coupé le souffle de bout en bout de ce film. Sandrine Kiberlain m’a fait pleurer. Nicolas Duvauchelle m’a bouleversée. Je vous fais tout le casting ? Ruez-vous plutôt sur le film.
1/ Dans la salle de projection d’Amour, impossible de ne pas rester digne et concentrée… À ma gauche, une spectatrice qui commence à pleurer (bruyamment) et se moucher dans son écharpe de la première minute à la dernière minute du film (au point que je me suis permise de lui donner un hug). À ma droite, une spectatrice qui ne cessera, pendant tout le film de se tortiller dans son siège, d’avoir des spasmes et de couper sa respiration (au point que j’ai failli composer le 18). À partir du moment où j’ai quitté la salle, être hantée par le film, soir et matin, matin et soir. Au point de ne pas pouvoir, pendant plusieurs semaines, retourner au cinéma.
2/ The we and the I : Un film politique très important et très réussi de Michel GONDRY, injustement passé inaperçu. Parce qu’il traite du quotidien déprimant d’une bande d’ados noirs, lycéens aux Etats-Unis, réglant le temps du trajet quotidien du bus scolaire, leurs comptes avec la terre entière ? L’un des 10 films à garder pour l’éternité.
3/ The Descendants : Pour enfin découvrir un George Clooney différent. Dans un film très émouvant, malin, surprenant… ce qui ne gâche rien, isn’t it ?
1/ La Grande Belleza : Tout est dit dans le titre… Beauté, décadence, cynisme. Rome, ville ouverte.
2/ Mud de Jeff Nichols: Enfin Matthew McConaughey dans un vrai grand rôle, sensible, abîmé et au vrai de la vie. Petit bijou que ce film ! Et pour le plaisir de revoir Sam Shepard, aussi impeccable que d’habitude.
3/ Difficile de choisir entre 2 films très différents : Frances Ha, poésie, magie, mélancolie. Et Winter Sleep, poésie, mélancolie, pas toujours magie, un film immense. Sous toutes les latitudes et dans toutes les époques, la violence sociale produit les mêmes mécanismes.
1/ Le Vent se lève : Celui de Miyazaki. La sensibilité du maître japonais et sa dénonciation du mal, à leur acmé.
2/ A most violent year : Beauté et brutalité de ce film ! Oui, ce New York là a existé. Et pendant que les mafias mettaient en coupe réglée la ville et son commerce, les graffiteurs la couvraient d’art, Donny Hathaway écrivait The Ghetto, Basquiat embrasait Manhattan… A most beautifil year, quoi.
3/ 12 years a slave : Pour la mémoire. Pour l’interprétation. Parce que ce type de film est trop rare.
1/ Le Fils de Saul : Aucun film, aucune exposition, aucun documentaire ne nous permettra jamais de toucher la réalité de l’abomination. Certains nous la rendent au moins perceptible. Si seulement la résolution « plus jamais ça » pouvait durer plus que le temps de sortir de la salle et de rallumer son téléphone ! Hélas.
2/ The Revenant : Il faut vraiment vous dire pourquoi ? La forêt, l’histoire, les personnages, Léo sous les griffes d’une ourse, Léo au chaud dans un cheval, Léo transpercé de chagrin et encore mu uniquement par son désir de vengeance …. Very very extraordinaire film !
3/ La Glace et le Ciel de Luc Jacquet : Claude Lorius méritait qu’hommage lui soit enfin rendu.
1/ The Fits : Émancipation et adolescence. Pour moi l’un des meilleurs films de la décennie. Injustement boudé en France, il a ramassé des prix partout dans le monde. Beauté de la mise en scène, des cadres. Chaque plan de ce film est un tableau. Révélation d’une actrice, Royalty Hightower, 9 ans au moment du tournage.
2/ Poésia Sin Fin : Un poème sans fin signé Alejandro Jodorowsky. Pour votre filmographie en général et ce film en particulier, merci monsieur !
3/ L’Effet aquatique : L’un des plus jolis films romantiques de ces dernières années. Rien ne se passe comme prévu. En amour, rien n’est jamais aussi simple qu’on voudrait le croire. Et c’est ça qui est bien !
Mention spéciale pour Comancheria, et l’un des plans séquences d’ouverture les plus réussis de toute l’Histoire du cinéma.
A Ghost Story : Et tout est dit. Pour moi, la plus belle scène jamais vue au cinéma, absolument tous films et toutes catégories confondues : celle où deux fantômes se parlent, chacun derrière sa fenêtre, en silence.
« - Qui attendez-vous ?
- Je ne sais plus ».
Suivent Moonlight , 120 battements par minute, Detroit, 12 jours et M, que je n’arrive pas à départager. Pardon !
Publié le 12/04/2018 par Laurent Pécha