Disponible depuis plusieurs semaines sur notre plateforme, AS YOU ARE est signé par un cinéaste de 26 ans particulièrement prometteur comme l'atteste le succès de son film à Sundance. Alors qu'il est actuellement en post-production de Dreamland avec Margot Robbie, il s'est prêté au jeu des films de sa vie. Les règles sont simples : on lui fournit une sélection des sorties en salles en France et il doit choisir le film qu’il préfère. Le point de départ, son année de naissance. Si la majeure partie des films cités par Miles Joris-Peyrafitte sont américains, l'année 2002 réserve une belle surprise. Sinon, aucun doute possible, son réalisateur de prédilection est Paul Thomas Anderson.
My own private Idaho de Gus Van Sant
Bien évidemment, le film est devenu important bien après ma naissance.
Mais je le cite car il a été d’une grande influence pour As you are.
El Mariachi de Robert Rodriguez
La manière dont Rodriguez parle de sa manière de faire des films m’a énormément influencé.
Notamment lorsqu’il évoque la façon qu’il a eu de faire son film avec ce qu’il avait déjà, soit une tortue et une housse de guitare.
Sa philosophie m’a sacrément marqué quand j’étais jeune.
L’Impasse de Brian De Palma
C’est juste tellement bien. La meilleure fin de tous les temps.
La manière visuellement qu’a De Palma de raconter son histoire est incroyable.
Son aisance visuelle m’a toujours inspiré.
GoldenEye de Martin Campbell
Mes parents m’avaient acheté le DVD. J’avais le jeu vidéo.
Après avoir vu le film, je me déguisais en James Bond.
J’ai beaucoup de souvenirs familiaux en pensant aux James Bond.
Heat de Michael Mann
Le film d’action parfait.
Lost Highway de David Lynch
The Big Lebowski / Jackie Brown / Boogie nights / Blade
Il m’est impossible de les départager car je les revois tous presque tous les ans.
The Big Lebowski est l’un des films les plus drôles du monde.
Jackie Brown est l’un des films les plus cools que j’ai pu voir.
Je ne savais pas qu’un film pouvait aussi amusant que Boogie nights.
Et triste et effrayant aussi. Je suis admiratif de l’aspect choral et du ton tragi-comique de ce film.
Et Blade, je l’ai découvert quand j’étais dans un parc à skates, sans que mes parents le sachent.
Et je l’ai adoré !
Cours, Lola, cours / Fight Club
Toute ma famille était obsédée par Cours, Lola, cours.
Et ce, avant même que je sois assez grand pour comprendre le film.
Mais, même si je ne comprenais pas ce qui se passait à l’écran,
le film a eu un immense impact sur moi.
Magnolia de Paul Thomas Anderson
Je ne pensais pas que des films comme Magnolia pouvaient exister.
J’avais déjà vu des films bizarres, avant-gardistes,
mais je ne savais pas que l’on pouvait faire quelque chose d’aussi radical au cinéma
et que cela fonctionne aussi bien.
Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau de Peter Jackson
La première fois que je l’ai vu, j’ai eu si peur.
Ma mère a tenté de me faire sortir mais je ne voulais pas.
Je l’ai donc vu avec les mains devant les yeux.
En sortant, tout le monde me demandait si j’avais aimé mais je ne savais pas quoi répondre.
Je savais juste que mon monde était devenu différent.
Avec Madison (Harrison, son co-scénariste), on a commencé à faire
des films Seigneur des anneaux la semaine suivante avec nos petites caméras.
Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre d'Alain Chabat
J’ai grandi en lisant les bédés d’Astérix.
J’ai découvert le film quand j’étais dans le sud de la France et je l’ai instantanément adoré.
J’ai acheté le DVD. C’est un si bon film.
Et j’étais totalement obsédé par Jamel Debbouze. Il est tellement drôle.
8 Mile / Dogville / Zatoichi
J'ai vu Dogville à Berlin avec mon père quand j'avais 12 ans.
C'était en allemand donc je ne comprenais rien,
mai j'étais pétrifié et je ne pouvais pas sortir de la salle.
Il y avait quelque chose dans la mise en scène et le dispositif narratif
qui ont fait que j'étais collé à mon fauteuil.
Plusieurs fois, mon père m'a demandé si je voulais sortir,
mais je ne pouvais juste pas.
Old Boy de Park Chan-wook
Last days de Gus Vant Sant
La première fois où j'ai vu Last days, je ne l'ai pas aimé.
Mais avec le temps, c'est devenu un de mes films préférés.
Je l'ai montré ainsi que Fish Tank à toute mon équipe
avant de commencer le tournage de As you are.
Les Fils de l'homme / Volver
I'm not there de Todd Haynes
Je suis un immense fan de Dylan. La manière de raconter l'histoire et
les performances des acteurs sont merveilleuses. J'ai adoré le concept
d'évoquer Dylan grâce à de multiples portraits de personnages qui ne font qu'un.
Hunger / The Dark Knight
Il n'y a rien à dire sur Hunger. C'est impitoyable et phénoménal.
Et il n'y a rien à dire sur The Dark Knight qui n'a pas été déjà dit.
Che / Inglourious Basterds / The Wrestler
The Town / The Social Netwok / Une éducation
Le film de David Fincher m'est apparu
comme étant le premier à cerner un nouveau mode de vie culturel.
On n'avait encore jamais vu ça dans un film. C'était à la fois brillant et sinistre.
The Tree of life / Blue Valentine / Drive / Money ball
Looper de Rian Johnson
Looper m'a complétement étonné. Je n'en attendais rien du tout.
Et rien que pour cette raison, j'ai été cueilli et fasciné de découvrir
à quel point c'est un grand film.
The Master de Paul Thomas Anderson
The Master est sans doute mon film préféré. C'est le film que je regarde
quand je tente de créer quelque chose ou quand je cherche juste de
l'inspiration ou un conseil.
12 years a slave de Steve McQueen
NWA : Straight outta Compton / Foxcatcher / Ex Machina / Inherent vice
Ah cette scène d'ouverture de Foxcatcher où Mark Ruffalo et Channing Tatum font de la lutte.
Le fait de découvrir ses personnages à travers leurs performances physiques
et non des dialogues m'a vraiment touché.
On comprend leur proximité et leur intimité sans le moindre langage.
Steve Jobs / The Witch / Carol / Paterson
J'ai adoré l'utilisation des formats différents d'un point de vue de structures dans Steve Jobs.
Cela fonctionne superbement bien.
J'ai adoré la prestation d'Adam Driver dans Paterson.
Mon père est un poète.
C'est donc un film que je regarde souvent quand il me manque.
Publié le 29/06/2018 par Laurent Pécha