Cinéaste globe-trotter, Xavier Gens a signé une comédie française, Budapest, sortie en salles cet été et on le retrouve ce mois-ci sur Canal Plus avec Cold Skin, un formidable récit horrifique en langue anglaise qui fait la part belle à son amour pour le cinéma fantastique et les monstres. L’occasion de découvrir quels films ont bercé sa vie de cinéphage.
« Je vais répondre par année mais en choisissant les films qui m’ont marqué quand je les ai découverts. Pas quand j’étais en âge d’avoir une cinéphilie plus pointue et mature. Donc des films qui ont grandi avec moi. Sinon, je ne devrais citer que des chefs d’œuvre... » Xavier Gens
Le mot chef d’œuvre, vous allez découvrir que Xavier Gens l'utilise beaucoup. Il faut dire que nous sommes en présence d'un passionné et boulimique de cinéma. Quand il aime, c'est sans modération et avec un désir de faire passer son enthousiasme totalement contagieux. Notamment lorsqu'il s'agit d'évoquer la période des années 80, celle qui a forgé sa cinéphilie. Vous l'aurez deviné par vous-mêmes, notre règle simple d'un film à choisir par année depuis la naissance du cinéaste n'a pas été du tout respectée.
Phantom of paradise de Brian De Palma
Parce que tout est parfait et tellement dans son époque
Le vieux fusil de Robert Enrico
Parce que je suis français et que 1975 est l’année de cette immense chef d’œuvre.
Le Parrain 2
Parce que c’est impossible de passer à côté de cette œuvre magistrale.
Les Dents de la mer de Steven Spielberg
Parce que c’est le film que j’ai le plus vu dans ma vie avec un autre film qui sera nommé plus tard.
Mais aussi parce que c’est un film qui m’a profondément marqué et donne envie de faire des films.
Il y a tellement d’autres films en 76 c’est très dur ce questionnaire
Rocky de John G. Avildsen
Parce qu’après la vision du film on est quelqu’un d’autre.
Un film qui donne autant d’énergie c’est puissant.
Purée, mais Suspiria la même année quand même !!
Rencontres du troisième type de Steven Spielberg
Parce que c’est le plus grand film de Steven Spielberg, son plus personnel avec La Liste de Schindler.
Et que c’est fascinant.
Bon il y a quand même Sorcerer de Friedkin !!!!!!!!!!!
L’Invasion des profanateurs de Philip Kaufman
Parce que traumatisé. Le film qui m’a fait le plus peur a l’époque. J’étais trop jeune.
Je n’ai jamais pu m’enlever de la tête le final avec Sutherland . Terrifiant !
Mais après j’ai quand même trop de coups de cœur en 79
Apocalypse now et Alien pour ne citer qu’eux !!
Et Fury , Halloween , Voyage au bout de l'enfer....
Ce questionnaire est une torture !!
Les Sous-doués passent le bac de Claude Zidi
Il y a énormément de films qui sont immenses comme le Cruising de Friedkin bien sûr.
Mais à l’époque j’ai 5 ans et je découvre Les Sous-doués passent le bac à la télé
qui reste un film qui m’a fait beaucoup rire à l’époque
Et qui a grandit avec moi
Donc Les Sous-doués ;)
Et Superman 2 que j’ai du voir tellement de fois au cinéma à l’époque et L’Empire contre-attaque bien sûr
Dur, dur 1980 !!!!
Elephant Man de David Lynch
Parce que j’ai pleuré toute les larmes de mon corps et que c’est un film parfait.
Deuxième connexion avec Lynch qui deviendrai un modèle.
Et bon quand même, Les Aventuriers de l’Arche Perdue
parce que c’est aussi un film parfait et que Spielberg est, à l’époque, le plus grand conteur pour ma génération.
Blade Runner de Ridley Scott
Parce que c’est un film fascinant et d’un perfectionnisme absolu.
Ça reste un pilier de la SF au même titre que Alien.
Mais la même année il y a Conan le Barbare
que mon père m’a emmené voir au ciné avec lui et qui sera un immense choc.
Big up aux extra-terrestres aussi
E.T. pour sa mise en scène parfaite
et bien sûr The Thing de maître John Carpenter
sans qui je ne serai jamais en train de répondre à ce questionnaire.
Tchao Pantin de Claude Berri
Un film qui m’a profondément marqué.
Mes parents étaient gérants de station service donc il y avait une proximité très forte avec ce film.
Mais aussi Les Prédateurs de Tony Scott que je découvre à la maison.
La grande sœur d'un copain nous gardait et nous avait loué ce film.
Elle avait bon goût !
Il était une fois en Amérique de Sergio Leone
Un seul film trône au milieu des autres.
Tout le cinéma dans un film.
Sergio Leone, ce génie absolu !
Bon et Gremlins et A la poursuite du diamant vert quand même,
aussi vus avec la grande sœur de mon pote.
C’est une année charnière pour la cinéphilie des ados. Des films fondateurs comme Retour vers le futur de Zemeckis, Terminator de Cameron, Les Goonies, Starfighter, Starman, Legend, Cocoon, Body double, Dune, Electric dreams, Explorers, Breakfast club, Dreamscape, La Compagnie des loups, Razorback… C’est une folie !!! Amblin domine, Spielberg devient le producteurs incontournable de cette année indispensable au revival que l’on vit actuellement.
Mark Millard fera même un comics Avengers situé en 1985, qui s’appelle 1985, sur le principe des prod Amblin de l’époque. Bref, cette année est à marquer d’une pierre blanche dans l’histoire de la culture pop.
Comment choisir !!! Chaque mercredi c’était un uppercut cinématographique qui a transformé une génération entière. Merci à mes parents ! Quelle chance d’avoir grandi dans les 80’s.
Brazil de Terry Gilliam que je ne comprends pas à la première vision (10 ans donc trop jeune) mais tellement fasciné. Besoin d’user ma cassette VHS pour comprendre ce que ce film essaie de me dire. Je comprendrais bien plus tard… Mais surtout Les Goonies de Richard Donner . Identification totale. Chef d’œuvre du film pour Ado période Amblin. C’est absolument parfait.
Le choc avec La chair et le sang que je découvrirais bien plus tard et La Forêt d’Emeraude de Boorman qui devient un de mes cinéastes culte à l’époque. Je tombe amoureux de Michelle Pfeiffeir dans Ladyhawke aussi … Et Big up au Retour des morts-vivants de Dan O’Bannon qui me provoque quelques frayeurs et sourire pre ado. Puis il y a des tartes dans la gueule comme Les Griffes de la nuit et L’Année du dragon de Cimino… Et Ran de Kurosawa ! Et l’immense Witness de Peter Weir… J’en oublie tellement ! Last but not least quand même le Sang pour sang des frères Coen !!!!!!!!!!
Je le répète 1985 est une année folle pour la culture Pop. À dix ans, on en sort complétement retourné.
Ça continue, on est dans les années folles de la culture pop. Je citerais Aliens de James Cameron qui assoit son trône de maître de la SF et Highlander de Mulcahy qui propose une mise en scène et un concept tellement uniques qu’il te retourne.
Il y a aussi master John Carpenter avec Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin qui est un film que j’aime profondément.
Puis les claques de l’époque La Folle journée de Ferris Bueller, Le Jour des morts-vivants de Romero qui est un traumatisme, Le Nom de la rose (premier émoi érotique) et les Amblin, Le Secret de la Pyramide en tête. Vampire, vous avez dit vampire ? et Re-animator aussi.
Et des classiques incontournables que je ne découvrirais que plus tard comme Mission de Roland Joffé. Première Palme d’Or que je vais voir au cinéma avec l’école et je me dis qu’il n’y a pas que la science-fiction qui existe.
Ça y est j’ai enfin 12 ans à moi les film avec la fameuse interdiction. Je vais donc tout voir. Et encore Merci France 3 à l’époque qui diffusait des films d’horreur avec le carré blanc pour dire que c’etait des film pour adulte et à M6 qui diffusait le lundi soir Les Accords du diable avec deux films d’horreur au programme présentés par la sulfureuse Sangria.
Predator de Mc Tiernan forcement. Découvert au cinéma en plein air de Villefranche sur mer. Grosse claque. Envie de faire ce cinéma. Je commence à me rêver une vocation en voyant ces films qui clairement façonnent ma personnalité et ma perception du spectacle que peut offrir le cinéma.
Forcement Evil Dead 2 qui devient tellement une référence de mise en scène que je retourne voir le film une dizaine de fois pour en apprécier la folie.
Et puis on est dans la période où dans la même année tu te prends L’Arme fatale, Innerspace…et La MOUCHE !!!
Les Sorcières d’Eastwick de George Miller aussi parce que Michelle. Massacre à la tronçonneuse 2 qui me marque tellement que Frontière(s), mon premier film va s’en inspirer fortement.
Stand by me de Rob Reiner qui est une alternative plus adulte aux Goonies.
Des chef d’œuvres que je découvrirais plus tard : Les Incorruptibles de De palma, Platoon de Stone et l’énorme Requiem Pour un massacre dont je ne me relève pas.
1987 est une année qui déboite dans la continuité des 80’s bien qu’avec une tonalité plus hardcore.
On est toujours dans la période faste des 80’s et ça fait mal : En priorité, je cite Robocop de Paul Verhoeven. Vu tellement de fois. Immense Chef d’œuvre. Choc cinématographique ultime à 12 ans et puis : Bad taste parce que c’est complètement fou et je découvre le premier film de Peter Jackson à la télé sur M6 et je suis en surkiffe. Ça devient un modèle sur la manière de faire et la démerde. Son film désacralise la manière de faire du cinéma. A l’instar de Sam Raimi, il s’amuse et c’est communicatif.
Aux frontières de l’aube. Cinématographiquement Bigelow redéfinit les règles du film de vampires. On sent l’influence de son mari à l’époque et on retrouve au casting leur bande de potes. Film immense
Bloodsport parce qu’à l’époque c’était trop cool.
Histoire de fantômes chinois, première rencontre avec le cinéma de Tsui Hark (ici producteur) avec qui j’aurais la chance de travailler plus tard sur Double Team, avec qui j’apprendrais beaucoup de choses.
Hellraiser. Parce que peur primale, crise de panique pendant la projection de ce film fou. Barker te retourne la tête pour la première fois. Naissance de Pinhead.
Piège de cristal que je ne découvre pas l’année de sa sortie mais en VHS. Uppercut direct. Film revu des dizaines de fois et Chef d’œuvre de Mc T.
Qui veut la peau de Roger Rabbit ? parce qu’en découvrant le film à l’époque, je le trouve flippant avec ses toons dingues, dangereux et pervers. Sensation de malaise pendant la projection. Je comprendrais mieux le film plus tard. C’est une œuvre définitivement adulte.
La décennie bénie touche à sa fin et un film en est le chant du cygne. J’ai 14 ans des poils qui poussent et je m’intéresse à un cinéma plus adulte.
Abyss de James Cameron. Film dément. Visuellement d’une modernité à toute épreuve et plus belle histoire d’amour ever. Cameron est un grand romantique. Et on l’aime aussi pour ça.
Cinéma paradiso de Giuseppe Tornatore. J’aime profondément et c’est le premier film que je vois pendant le festival de Cannes. Je suis plus mûr pour comprendre cet immense chef d’œuvre.
Invasion Los Angeles parce que concept énorme. Mise en scène de dingue de Carpenter et nihilisme absolu. Big John pisse toujours sur Hollywood et c’est pour ça qu’on l’aime.
Indiana Jones et la dernière croisade. Parce qu’on y découvre un duo sublime et que le film retrouve la saveur du premier sans toutefois l’égaler.
Le Blob, j’aime tant ce film sans complexe.
Retour vers le futur 2 pour son scénario et sa misce en scène vertigineuses. Depuis on fantasme le futur de Marty.
Le Temps des gitans d’Emir Kusturica qui sera une énorme claque également.
J’ai 15 ans, ça y est !!! Donc je veux voir des films qui tâchent. Et en 1990 bah c’est le début de la fin des films qui tâchent.
King of New York d’Abel Ferrara : Immense !
Les Affranchis de Martin Scorsese. Classique pas besoin d’en dire plus.
Robocop 2 d’Irvin Kirshner. J’en sors déçu parce qu’il ne reprend pas le sublime score de Poledouris. Mais c’est tellement hardcore et cynique que j’apprécie le film après une deuxième et troisième vision.
Darkman de Sam Raimi qui vient également à la rescousse d’un cinéma qui cherche à s’adapter à une nouvelle décennie qui commence.
Sailor & Lula de David Lynch qui correspond à l’idéal cinématographique que tout le monde attend. Le film est une grosse claque et gagne la Palme d’Or. Le film est un vrai tournant et va ouvrir la porte à des films qui n’auraient jamais été à Cannes avant. Notamment à un futur grand : Quentin Tarantino !
Grosse frayeur avec Simetierre de Mary Lambert.
Et un grand kif avec Total Recall de Paul Verhoeven. Sans oublier le Rêves de Kurosawa.
Une bonne claque avec Nikita de Besson.
Akira de Otomo : Un chef d’œuvre absolu à tous niveaux.
Barton Fink : Palme d’Or. Les frères Coen au sommet. La même année ils font Miller’s Crossing. Des génies.
Terminator 2 : Souvenir de la projection. La bouche grande ouverte au moment du rêve de Sarah Connor. Je n’avais jamais vu ça avant. Marqué au fer rouge.
Le Silence des agneaux : Je découvre le cinéma de Jonathan Demme et je me prends un choc cinématographique. Foster et Perkins au sommet.
Hook marque la fin de la grande période Amblin. Et Spielberg signe son plus mauvais film. Heureusement il y a plusieurs films immenses cette année-là.
Reservoir Dogs est pour moi la naissance de la grande ère Miramax. Le début des Weinstein. Malgré leur mauvaise réputation, Tarantino signe un premier film qui correspond à une envie de cinéma unique et alternative. A cette époque, je ne veux plus voir que des films indépendants hors système. Tarantino va ouvrir ma cinéphilie pour fouiller les années 50, 60 et 70…
JFK d’Oliver Stone : Je ne pensais pas qu’un film pouvait être passionnant à ce point sur un sujet qui ne me disait rien à l’époque; Et je découvre un immense chef d’œuvre.
Il y a aussi en pure kif de cinéma, Batman, le défi de Tim Burton et Basic Instinct de Paul Verhoeven. Je suis définitivement un immense admirateur du Hollandais Violent.
Plus tard, je découvrirais Les Nerfs à vif de Scorsese et Les Nuits fauves de Cyril Collard. J’aurais la chance 12 ans plus tard de pouvoir travailler avec Corinne Blue qui avait coaché les acteurs sur le film.
À toute épreuve de John Woo : je n’avais jamais vu ça avant. Mise en scène hallucinante et découverte de John Woo.
True Romance de Tony Scott : Film fétiche vu des dizaine de fois. J’aime profondément ce film écrit par Tarantino dont je deviens un immense admirateur.
Brain Dead de Peter Jackson : Aussi fou que Bad Taste. En deux films je suis accro au travail de Jackson. La meilleure comédie gore de tous les temps !
Arizona Dream d’Emir Kusturica : J’ai 18 ans et ce film parle d’amitié, de rêve. On fait des barbecues avec les potes sur les plages de Nice en rêvant de cinéma et en écoutant la musique de ce film fétiche qui a touché beaucoup de mes proches.
Dracula de Francis Ford Coppola : Claque esthétique à l’époque. Je suis complétement hypnotisé par le film que je vais voir plusieurs fois. Il correspond à mon âge et me parle au cœur.
La Leçon de piano de Jane Campion : Complètement bouleversé par ce film. Je deviens accro à la BO. Un des plus beaux films du monde.
Bad Lieutenant d’Abel Ferrara : Un film extraordinaire.
Quand j’y pense ce cinéma a complétement disparu. On le retrouve un peu en série TV. Que de souvenirs !
Entretien avec un vampire de Neil Jordan : Je suis en admiration totale. Sa poésie, son ambiance. La musique de Goldenthal et la lumière sublime de Philipe Rousselot.
Et les performances des beaux gosses d’Hollywood. Cruise en tête.
Le Grand Saut : Mon addiction aux frères Coen. Je trouve le film parfait à tous les niveaux.
La reine Margot de Patrice Chéreau : C’est une des plus grandes oeuvres cinématographiques jamais réalisées. Un chef d’œuvre.
La Liste de Schindler : Spielberg signe probablement son film le plus abouti et le plus sincère. Immense Chef d’œuvre jamais égalé.
L’Impasse de Brian De Palma : Un film parfait.
Pulp Fiction de Quentin Tarantino : Je suis devenu un fan inconditionnel. C’est un film énorme.
L’étrange Noël Monsieur Jack : Le film qu’on se matait avec ma bande de potes geeks gothiques.
The Crow d’Alex Proyas : Le film correspond exactement à qui je suis à ce moment-là. Sa poésie me bouleverse. Je revois le film plusieurs fois après.
Tueurs nés d’Oliver Stone : parce que Tarantino, parce que folie du montage et de la mise en scène. Je suis accro au travail de Stone dont je découvre les œuvres 80’s à l’âge qu’il faut. Immense metteur en scène.
FREEDOOOOOOOM ! Je pleure toutes les larmes de mon cœur. Mel Gibson étale son immense talent dans une fresque sublime. Tout est parfait. Braveheart est un chef d’œuvre.
Ed Wood de Tim Burton : Je suis grand fan de Burton. C’est clairement son chef d’œuvre. Un film que je revoie une fois par an tellement je l’aime.
Underground d’Emir Kusturica : Un film immense. Fou. Que j’aime profondément.
The Killer, La Haine, L’Antre de la folie, Les Evadés font parties des uppercuts cinématographiques que je me prends cette année-là également. Mais les bons films se font plus rares. Début d’une crise dans le système…
Casino de Martin Scorsese : Immense chef d’œuvre. Film mythique.
Breaking the Waves de Lars Von Trier : Idem chef d’œuvre d’émotions. Je sors bouleverser de la salle.
Heat de Michael Mann : Le film de gangster ultime. Deux acteurs au sommet. 1996 signe les deux derniers grands rôles de De Niro.
Fargo des frères Coen : Le film est juste sublime.
Dead man de Jim Jarmush : Un film que me transporte. Une expérience à vivre en salle. Beaucoup de souvenirs de discussion autour de ce film entre potes.
Le Tombeau des lucioles : Le dessin animé le plus triste du monde. Et tellement juste…
Et je ne peux pas ne pas citer Seven de Fincher qui redéfinit le thriller, Trainspotting qui me fait découvrir le cinéma et l’énergie de Danny Boyle. J’ai la chance de voir le film à l’époque avec l’équipe en séance de minuit à Cannes et c’est trop cool.
Je voue un culte à Lost Highway de Lynch pour tout ce qu’il y a de folie et d’expérimentation dans ce film.
Larry Flynt de Milos Forman : J’aime énormément ce film. Milos Forman est le plus grand. Je l’admire totalement.
Assassin(s) de Mathieu Kassovitz : Un film envoutant à la mise en scène hallucinante. Clairement le meilleur film de son auteur à mes yeux.
Le Jour de la bête d’Alex de la Iglesia : Je retrouve la folie que j’aime tant chez les espagnols et c’est tellement décomplexé. Immense film.
Anecdote rigolote je travaille comme stagiaire régie sur Le Bossu de Philippe De Broca à cette époque, souvenirs très cools du tournage.
Volte Face de John Woo : Une grosse hallucination à l’époque.
Là encore impossible de ne choisir qu’un film cette année-là, trop de souvenirs :
Boogie Nights : Je découvre le cinéma de Paul Thomas Anderson et c’est une folie.
Dark city d’Alex Proyas : Le film confirme tout le bien que je pensais de son auteur depuis The Crow. C’est une bombe atomique d’idées ingénieuses.
Funny Games de Michael Haneke : Je découvre l’univers d’Haneke et je me sens sale à la fin du film. Une expérience incroyable.
Jackie Brown de Quentin Tarantino : C’est tellement classe. Pour moi son meilleur film.
Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg : Pour ses 15 minutes de guerre unique en introduction.
Las Vegas parano de Terry Gilliam : J’aime profondément le délire de ce film.
Starship Troopers de Paul Verhoeven : Immense chef d’œuvre.
Titanic de James Cameron : Parce que voilà ! C’est Titanic et que comme tout le monde je l’ai vu un nombre incalculable de fois. Cameron est un génie.
The Big Lebowski des frères Coen : À l’époque avec mes potes ça nous arrivait de fumer et de boire des coup et ce film est un classique de stoners
J’aime aussi beaucoup cette année U-turn d’Oliver Stone et The Truman show de Peter Weir.
Amercian History X de Tony Kay . Film hallucinant. Enorme claque.
Fight Club de David Fincher : À l’époque on n’a jamais vu ça. Le film est fou. D’une perfection totale et un pamphlet sur son époque. Unique. Chef d’œuvre total.
Tout sur ma mère de Pedro Almodovar : J’aime profondément ce cinéaste. Je l’ai découvert sur le tard avec ce film. Une énorme claque.
Matrix des frères Wachowski : Ils ont redéfini le film d’action. Il y aura un avant et un après. Et J’en sors complètement sonner.
Et il y a Jin Roh, Perfect blue et Mon voisin Totoro en anime la même année. Cela calme.
Amours Chiennes de Alejandro González Iñárritu : Je découvre le film dans une salle au Canada. J’y suis pour tourner un clip mais le chef op de l’époque et le prod me disent qu’ils veulent aller voir ce film. Je les suis et je ne m’en remets pas.
Incassable de M. Night Shyamalan : Un immense chef d’œuvre et certainement le meilleur film de super-héros jamais réalisé.
Man on the Moon de Milos Forman : Encore une fois c’est absolument formidable. Jim Carrey est hallucinant.
The Yards de James Gray : J’adore. J’ai découvert le travail de Gray avec Little Odessa que j’aime également beaucoup.
Et je prends une bonne claque avec le Total western d’Eric Rochant. Un film que j’aime beaucoup.
Requiem for a dream de Darren Aronosfky : Je sors du film en me disant que son metteur en scène redéfinit tout en un film. C’est d’une modernité folle et la musique m’envoûte plusieurs jours après la projection.
Sur mes lèvres de Jacques Audiard : Du pur Audiard. J’adore ce film.
Et le premier du classement cette année est Le Seigneur des anneaux de Peter Jackson qui est un chef d’œuvre total. J’aime ce film par-dessus tout. Je suis à la séance de 9h le mercredi de la sortie déguisé en hobbit.
Les Deux tours de Peter Jackson : Toujours la séance de 9 heures, toujours déguisé en hobbit.
Irréversible de Gaspard Noé : Le film me terrasse complétement.
Shaolin Soccer de Stephen Chow : Un kif total.
Les Sentiers de la perdition de Sam Mendes : C’est absolument sublime. Merci à Roger Deakins pour sa photo.
28 jours plus tard de Danny Boyle : Un film et un cinéaste que j’aime profondément.
Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg : Un film que je trouve incroyable à tous les niveaux.
La cité de Dieu de Fernando Meirelles : La puissance absolue du film m’achève.
Kill Bill Vol 1 : Parce que fan de QT forever.
Le Retour du roi de Peter Jackson : Un film qui conclue en beauté une œuvre colossale. Admiration totale.
Master and Commander de Peter Weir : Je voue une passion sans limite pour ce film et le travail de Weir en général.
Collateral de Michael Mann : Un film que j’adore et que je trouve incroyable.
Kill Bill Vol 2 : Un film qui surpasse à mes yeux le premier volume. Un bonheur cinéphilique total.
Memories of Murder de Bong Joon-ho : Chef d’œuvre !
Old Boy de Park Chan-wook : Idem. Grosse claque, chef d’œuvre. La Corée du Sud devient le cinéma original qu’on perd peu à peu. On est loin des fastes des années 80 et 90.
A history of Violence de David Cronenberg : Un cinéaste que j’adore. Grosse claque à la première vision.
De battre mon cœur s’est arrêté de Jacques Audiard : Un autre de ses films que j’aime profondément.
King Kong de Peter Jackson : Pour le kif et la générosité absolue du film.
La Guerre des mondes de Steven Spielberg : Pour la noirceur de son récit et son point de vue tenu de bout en bout.
Sideways d’Alexander Payne : Je suis sous le charme de son humanité et sa mise en scène incroyable.
La jeune fille de l’eau de M. Night Shyamalan : Je sors du film en me disant que j’ai vu un chef d’œuvre. Le film est passé à travers moi et a touché une corde sensible, là où je ne m’y attendais pas. J’aime profondément ce film. Shyamalan fait un film épique d’héroic fantasy autour d’une piscine. Un énorme tour de force.
Black Book De Paul Verhoeven : Un film incroyable. Découverte de Carice Van Houten qui est éblouissante. Le film est hallucinant. Pour moi c’est du néo Pasolini.
Le Labyrinthe de Pan de Guillermo Del Toro : Des larmes, tellement de larmes devant ce chef d’œuvre.
Les Fils de l’homme d’Alfonso Cuarón : Un film hallucinant. Une prouesse technique à chaque scène. Incontournable.
Munich de Steven Spielberg : Un film que je ne me lasse pas de voir tellement je le trouve incroyable.
The Host de Bong Joon-ho : Les coréens sont vraiment trop forts.
Zodiac de David Fincher : La perfection a un nom : Fincher.
Apocalypto de Mel Gibson : Un récit dingue. Un film dingue. On a l’impression de voir un film de John Milius.
Je deviens à la fois spectateur et acteur de ce métier et devient plus sélectif sur le cinéma que j’aime tout en gardant une large curiosité.
Si les deux films précités sont au-dessus du lot, il y a quand de sacrés bons films cette année-là.
Mention spéciale au Bug de William Friedkin qui m’a retourné.
Pour ma part, c’est la sortie de Hitman dans le monde donc grosse pression en cette fin d’année 2007.
Sortie de Frontière(s) en France pendant Gérardmer. Mais je vais toujours plus au cinéma.
No Country for Old Man des frères Coen : Un chef d’œuvre. Un de plus pour les géniaux frangins.
There will be blood de Paul Thomas Anderson : Film parfait. Acteurs parfaits.
Gomorra de Garonne : Le film est d’une âpreté folle. Je suis profondément admiratif.
Frangins malgré eux : Adam McKay est le meilleur metteur en scène de comédies au monde.
Avatar de James Cameron
Morse de Tomas Alfredson : Sublime film.
L’étrange histoire de Benjamin Button de David Fincher
Là-haut de Pete Docter et Bob Peterson
La Route de John Hillcoat.
Un prophète de Jacques Audiard
Fish Tank d’Andrea Arnold
Enter the Void de Gaspar Noé
Agora d’ Alejandro Amenábar : Un film qui m’envoûte et qui est d’une intelligence incroyable.
Je vois peu de films cette année parce que je tourne The Divide.
Mother de Bong Joon-ho : Sublime !
The Social Network de David Fincher : Chef d’œuvre.
Hugo Cabret de Martin Scorsese
Un film très émouvant sur Méliès déguisé en film de Noël pour enfants.
Meilleure mise en scène pensée pour la 3D. Le plan de l’arrivée d’un train en gare de la Ciotat est d’une intelligence folle.
We need to talk about Kevin de Lynn Ramsay : Film Hallucinant.
I saw the devil de Kim Jee-woon
Mes Meilleures amies de Paul Feig : Parce que Kristen Wiig est parfaite.
De Rouilles et D’os de Jacques Audiard
Le territoire des loups de Joe Carnahan
Je suis pas ouf de 2012 niveau ciné.
Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese
Cloud Atlas de Tom Tykwer, Lana Wachowski et Lilly Wachowski
Gravity d’Alfonso Cuarón
Happiness Therapy De David O. Russell
Mommy de Xavier Dolan : Je me suis fait cueillir. Le film est sublime. Il invente un procédé narratif unique. Bravo.
Under The skin de Jonathan Glazer : Film fou. Kubrickien. J’ai profondément adoré ce film.
Whiplash de Damien Chazelle : Un premier film dément (NDLR/ techniquement, c’est le deuxième film de Chazelle, déjà auteur d’un méconnu Guy and Madeline on a park bench en 2008)
Leviathan de Andreï Zviaguintsev : Pour la puissance de l’émotion que Zviaguintsev arrive à créer chez ses acteurs.
The one and only : Mad max Fury Road de George Miller. Film Fantasme absolu.
Et je dois citer aussi Tale of Tales de Matteo Garrone que j’ai adoré.
The Witch de Robert Eggers : J’adore. Et avec la révélation de la sublime Anya Taylor Joy.
The Strangers de Na Hong-jin : La Corée toujours plus forte. Terreur totale à la vision du film.
Dernier train pour Busan de Sang-ho Yeon : Gros ride fun et original avec des zombies coréens.
Mademoiselle de Park Chan-wook : Un chef d’œuvre
The Lost City of Z de James Gray : Sublime proposition cinématographique.
Wind River de Taylor Sheridan : Vraiment très bon et grosse surprise , je ne m’y attendais pas.
Logan de James Mangold : Pour le nihilisme et la possibilité de voir un film comme celui-ci de nos jours. Une œuvre toute droit sortie des 90’s.
Je constate que je cite nettement moins de films au fil des années. C’est du côté de la série télé que je trouve mon bonheur et que je comble les manques cinématographiques. Les séries ont vraiment pris le dessus sur le cinéma. En 15 ans c’est fou de voir un tel changement !
Une année pas évidente, mais j'ai eu un gros coup de cœur pour Une prière avant l'aube de Jean-Stéphane Sauvaire. Une telle sincérité dans la démarche est très rare. J’aime aussi beaucoup Jusqu'à la garde et 3 Billboards, les panneaux de la vengeance.
Publié le 22/10/2018 par Laurent Pécha