Le Prestige (2006) de Christopher Nolan
Son 1er rôle d’envergure au cinéma. Avant même Vicky Cristina Barcelona, elle était déjà dans l’ombre de Scarlett Johansson. Son mari à l’écran, Christian Bale, tombait effectivement sous le charme de la belle blonde. Avant de disparaître tragiquement du récit, Rebecca Hall nous montrait déjà que les rôles à costumes lui sied à merveille.
Vicky Cristina Barcelona (2008) de Woody Allen
Rebecca Hall a beau interprété le premier personnage du titre, l’Histoire a fait les yeux doux à Cristina (Scarlett Johansson) et Maria Elena (Penélope Cruz). Leur baiser échangé ayant sûrement joué en leur faveur dans l’inconscient collectif. Dommage car dans le rôle de la femme mariée qui ne veut pas céder aux avances insistantes de Javier Bardem, la comédienne montre déjà toute l’étendue de sa complexité de jeu. Les âmes torturées, elle maîtrise comme on pourra le voir tout au long de sa carrière.
The Town (2010) de Ben Affleck
Cette fois, Rebecca ne partage plus. Elle est la love interest du film de Ben Affleck. Elle s’y montre convaincante mais malheureusement pour elle, c’est la partie la moins forte du récit. On retient bien plus du deuxième film d’Affleck ses formidables morceaux de bravoure (les braquages) ou la folie du jeu de Jeremy Renner que la mignonette histoire d’amour impossible entre un braqueur au grand cœur et une employée de banque en mal de sensations fortes.
Everything must go (2010) de Dan Rush
Encore une fois, l’actrice joue celle qui va tomber sous le charme du héros. Sauf qu’ici, on change totalement de registre puisqu’elle a face à elle un Will Ferrell en pleine crise existentielle. Face au plus grand voleur de scènes en activité, la comédienne montre qu’elle a du tempérament. Ceux qui ont pu découvrir ce film inédit en salles, savent alors que la comédie lui va comme un gant.
La Maison des ombres (2011) de Nick Murphy
C’est la première fois où Rebecca Hall porte un film sur ses épaules. Le résultat est convaincant. Le film nettement moins. On s’ennuie poliment devant cette chasseuse de fantômes qui va voir ressurgir un passé qu’elle avait enfoui au plus profond de son être. S’il y a des ombres dans ce film, elles sont plus à chercher du côté des réussites majeures du genre, Les Autres en tête, qui nous rappellent sans cesse qu’on est plus ici face à un téléfilm de luxe qu’à un grand bon film de cinéma.
Lady Vegas (2012) de Stephen Frears
Un premier rôle dans un film d’un grand cinéaste. L’occasion rêvée pour la jeune femme de faire décoller sa carrière. Pas de bol, outre d’être un divertissement sympathiquement mineur, Lady Vegas a fait un flop au box-office (30 026 entrées en France, soit le total le plus faible de la carrière de Frears). C’est d’autant plus rageant que la comédienne se montre sous un jour, très sexy, que l’on n’avait pas jusqu’ici l’occasion d’admirer.
Iron Man 3 (2013) de Shane Black
Un petit tour chez Marvel, ça fait toujours du bien à la notoriété. Mais là encore, elle passe après une autre blonde. L’amoureuse de Tony Stark, c’est Gwyneth Paltrow qui justement dans cet épisode reprend du poil de la bête. Rebecca doit se contenter de quelques miettes non sans avoir esquissé un potentiel bad guy loin d’être inintéressant. Mais le scénario lui offre abruptement un retournement de situation qui lui est fatale dans tous les sens du terme.
Une promesse (2013) de Patrice Leconte
Retour au film à costumes dans une production en langue anglaise signée…Patrice Leconte. A nouveau, ce n’est pas le bon choix pour l’actrice qui fait ce qu’elle peut pour nous faire croire à sa passion interdite avec le jeune Richard Madden. Mais Leconte ne sait visiblement pas trop quoi en faire et la promesse d’un mélo romanesque n’est jamais tenue.
Transcendance (2014) de Wally Pfister
Une nouvelle mauvaise pioche pour Rebecca Hall qui certes donne la réplique à Johnny Depp mais le fait dans un film de science-fiction complètement raté. Heureusement pour elle, notre courroux se porte avant tout sur la tête d’affiche qui n’a pas son pareil depuis longtemps pour choisir des projets moisis.
Christine (2016) d’Antonio Campos
La roue tourne pour la comédienne. En incarnant la journaliste Christine Chubbuck qui mis fin à ses jours en direct à la télévision, Rebecca trouve le rôle d’une vie. L’intensité de son jeu y fait merveille et on la sent constamment investie. Elle parvient à créer une empathie pour son personnage qui nous terrasse dans les ultimes instants du récit.
Publié le 16/02/2018 par Laurent Pécha